France : Bayrou échappe à une cinquième motion de censure, LFI appelle à manifester
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Le gouvernement de François Bayrou a échappé le 12 février à une nouvelle motion de censure, déposée suite à un passage en force sur la partie «dépenses» du budget de la sécurité sociale. Les Insoumis appellent à des manifestations partout en France le 22 mars.
«Nous appelons à co-organiser partout dans le pays samedi 22 mars, de façon la plus large possible, des manifestations contre le gouvernement Bayrou, l’extrême droite et ses idées». La France Insoumise (LFI) a appelé à la mobilisation le 12 février, après l’échec de sa cinquième motion de censure en un mois contre le gouvernement.
🚨 Urgent : Pour la 5ème fois en un mois, le RN et le PS refusent de censurer le gouvernement Bayrou.
— La France Insoumise #NFP à l'Assemblée (@FiAssemblee) February 12, 2025
Déclaration de la coordination nationale et de l'intergroupe de la France insoumise. pic.twitter.com/Qgbwlva2WZ
Une mobilisation que le parti fondé par Jean-Luc Mélenchon entend mener dans le cadre de la journée internationale de lutte contre le racisme, qui a lieu la veille. Le communiqué des Insoumis précise qu’il invite «toutes les forces clairement dans l’opposition à ce gouvernement» à former un «comité de riposte», égratignant ainsi les socialistes (PS) qui ont refusé de voter la censure.
La présidente du groupe LFI à l’Assemblée, Mathilde Panot, a d’ailleurs déclaré sur le réseau social X : «Nous prenons acte de la rupture du PS avec le Nouveau Front Populaire et refusons catégoriquement d’être confondus avec ce soutien sans participation à la politique de Macron».
Une nouvelle motion très loin du compte
Appuyée par 115 voix, sur les 289 nécessaires, la cinquième motion déposée par LFI était très loin du compte. Elle faisait suite au recours, le 10 février, à l’article 49.3 de la Constitution par le Premier ministre pour faire passer sans vote la troisième partie du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS).
En dix jours de débats budgétaires, c’était la quatrième motion de censure à laquelle François Bayrou faisait face. «Nous voilà peut-être au terme de ce marathon», a déclaré ce dernier à la tribune de l'Assemblée, assurant qu’avec le soutien du Sénat «la France aura ses budgets : celui de l’action publique et celui de la Sécurité sociale».
Motion de censure : "Nous voilà peut-être au terme de ce marathon", souligne François @bayrou. En cas de soutien du Sénat, "alors la France aura ses budgets : celui de l'action publique et celui de la Sécurité sociale", précise le Premier ministre.#MotionDeCensure#DirectANpic.twitter.com/LSfOXj0vEt
— LCP (@LCP) February 12, 2025
C’est donc l’épilogue d’une longue saga budgétaire qui a vu chuter le gouvernement Barnier au début du mois de décembre. Ce n’est cependant pas la fin des motions de censure, puisque le PS a annoncé déposer une motion de censure spontanée en réaction à l’usage du terme «submersion migratoire» par le Premier ministre.
Affaire Bétharram : ce scandale qui vient éclabousser Bayrou
Au même moment, François Bayrou doit faire face à un scandale dont la gauche se fait largement l’écho : l’affaire Bétharram, du nom d’un établissement scolaire près de Lourdes, où ses enfants ont été scolarisés et où sa femme a enseigné le catéchisme.
Plus d'une centaine de plaintes ont été déposées entre les années 1960 et 2010 concernant notamment des faits de violences sexuelles qui auraient eu lieu dans cette école du Béarn, et le Premier ministre est accusé de ne pas avoir réagi alors qu’il était une figure locale et fut un temps ministre de l’Éducation nationale (1993-1997). Le chef du gouvernement affirme qu’il n’était pas au courant, mais Mediapart et des opposants de gauche affirment qu’il l’était.