Elias 14 ans, poignardé pour un téléphone : un nouveau «fait divers» qui agite la droite française
L’assassinat d’un jeune garçon de 14 ans le 24 janvier à Paris, poignardé à la clavicule par deux mineurs de 16 et 17 ans lors d'une tentative de vol de son téléphone portable a suscité une vive émotion dans la droite française.
«La lumière doit être faite sur les auteurs de cette tragédie et la politique de répression pénale des mineurs doit être révisée. Justice pour Elias !». Le syndicat étudiant patriote La Cocarde s’est ému sur son compte X de l’assassinat le 24 janvier à Paris dans le 14ème arrondissement d’un jeune homme de 14 ans répondant au prénom d’Elias alors qu’il sortait d'un entraînement de football.
Elias avait 14 ans.
— La Cocarde Étudiante (@CocardeEtud) January 26, 2025
Hier, alors qu’il sortait de son entraînement de foot dans le XVe arrondissement de Paris, il a été poignardé à mort. Pourquoi ? Pour avoir refusé de donner son téléphone à deux "adolescents" déjà connus pour vol avec violence.
Le lumière doit être faite… pic.twitter.com/Y24EgqbvFp
Un drame qui a essentiellement été condamné par la droite de l’échiquier politique dans un contexte de recrudescence des violences entre mineurs.
Le RN et Les Républicains s’indignent de ce nouveau fait divers
«Le laxisme judiciaire a tué Elias, 14 ans». Dans une vidéo postée sur son compte X, l’eurodéputé et ancien responsable syndical de la police nationale Mathieu Vallet s’est fait filmer au sortir du commissariat du 14ème arrondissement de Paris et a expliqué que les deux individus arrêtés étaient déjà connus des autorités pour des faits de «vol, vol avec violence, extorsion, port d’armes prohibé».
La culture de l’excuse des gauchos nous mettait déjà à genou face aux sauvages.
— Matthieu Valet (@mvalet_officiel) January 26, 2025
La lâcheté politique avait déjà tué Shemseddine, 15 ans à Viry-Châtillon.
Et le laxisme judiciaire a tué Elias, 14 ans.
Je me suis rendu aux côtés des policiers 🇫🇷 de Paris 14 pour les soutenir ⤵️ pic.twitter.com/FDw1weUpfN
L’élu s’est par ailleurs prononcé en faveur de la suppression des allocations familiales pour les «parents démissionnaires» et pour la mise en place de structures d’incarcérations spécifiques pour les mineurs. Il a également mis en cause le rôle de la maire d’arrondissement Carine Petit, membre du parti de gauche Génération.s qui a affirmé le 25 janvier sur BFM TV que depuis un an ses équipes ont «mobilisé tout le monde» et que «tous les moyens sont mis en place», rejetant l’idée d’un constat échec et se contentant de dire que les mesures «n’ont pas suffit».
Ado poignardé à Paris: "Tous les moyens sont mis en place" pour lutter contre l'insécurité, affirme Carine Petit, maire "Les écologistes" du XIVème arrondissement de Paris pic.twitter.com/DWaULzsVsm
— BFMTV (@BFMTV) January 25, 2025
Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, membre des Républicains (LR), s’est lui même indigné de ce crime se disant «horrifié par cette violence gratuite, résultat d’une perte de repères et de l’effondrement de l’autorité».
L’avocat Gilles-William Goldnadel a de son côté insisté sur la confession juive de la victime dans un message posté sur le réseau social X, mettant en cause la radio publique française France Inter qui n’a pas évoqué ce drame.
23h sur @franceinter . Pas 1 mot pour #Elias , ce petit juif tué par 2 racailles dont on ne connaît pas les prénoms,déjà condamnées mais jamais punies.S’il n’y avait X ,ils l’auraient déjà enterré lui aussi . Peuple français refuse leur sotte indifférence et leur lâcheté infâme. https://t.co/FBpM2vQBuR
— G-William Goldnadel (@GWGoldnadel) January 26, 2025
Aucune personnalité de gauche, hormis la maire d'arrondissement, n’a évoqué la mort du jeune Elias, ce qui a contribué à la polémique, notamment en comparaison avec l’affaire Nahel qui avait mobilisé la gauche de l’échiquier politique quand un jeune mineur avait été tué par la police lorsqu’il fuyait un contrôle routier.
Les deux auteurs présumés des coups de couteau contre Elias ont été rapidement interpellés et placés en garde à vue. Le plus âgé des deux a finalement reconnu avoir porté le coup de couteau mortel mais leurs noms n’ont pas été divulgués puisqu’ils sont mineurs. Ce nouveau drame en suit une série d’autres depuis plusieurs mois. En décembre un jeune garçon de 16 ans est mort poignardé déjà à Paris dans une rixe, deux mineurs avaient alors été mis en examen pour assassinat et écroués suite à ce crime.