Le RN et LFI se préparent à une présidentielle anticipée
Les deux principaux partis d’oppositions, le RN et LFI affirment se préparer à une élection présidentielle anticipée. Alors que l’exécutif se trouve particulièrement en difficulté, les deux partis estiment qu’un départ du président est possible.
«Nous nous préparons à une présidentielle anticipée, le président Macron ne tiendra pas longtemps face à la colère populaire». Au micro de RTL le 23 décembre, la présidente Insoumise (LFI) de la commission des Affaires économiques de l'Assemblée nationale Aurélie Trouvé a appelé les partis de gauche à «s’apprêter à des présidentielles anticipées».
#NouveauGouvernement : "Nous nous préparons à une présidentielle anticipée, le président Macron ne tiendra pas longtemps face à la colère populaire"@TrouveAurelie, députée LFI de Seine-Saint-Denis (9e circonscription), invitée de #RTLMatinpic.twitter.com/RuQH258ZyA
— RTL France (@RTLFrance) December 23, 2024
De l’autre côté de l’échiquier politique, le Rassemblement national (RN) développe le même discours et dit se préparer à une telle échéance.
«La démission du président de la République n’est pas une utopie»
Le député et porte-parole du RN Julien Odoul a de son côté déclaré, également le 23 décembre mais au micro de France Info : «la démission du président de la République n’est pas une utopie», évoquant «une impasse politique» pour le président Macron et d’estimer qu’«après 7 ans de macronisme il est vrai que le changement est urgent» tout en affirmant que le RN n’appelait pas à la démission d’Emmanuel Macron.
Une présidentielle anticipée ? "La démission du président de la République n’est pas une utopie. Marine Le Pen se prépare en cas d’élection anticipée, ce qui peut arriver si Emmanuel Macron ne trouvait plus de solutions politiques ", indique Julien Odoul pic.twitter.com/LsQecieOoF
— franceinfo (@franceinfo) December 23, 2024
La veille, la députée et vice-présidente du parti Edwige Diaz affirmait également au micro de France Inter : «Nous sommes en campagne permanente et d’ailleurs nous sommes le seul parti de France à organiser un meeting par mois».
Les débuts difficiles du Premier ministre François Bayrou poussent ainsi les deux premiers partis d’opposition en France à envisager le scénario de la démission du président Macron.
Si le RN et la candidature de Marine Le Pen demeurent tributaires d’une décision de l’appareil judiciaire prévue pour le 31 mars, les Insoumis ne font, eux, pas mystère de leurs intentions. Dans un entretien accordé au Parisien le 20 décembre, le fondateur de LFI Jean-Luc Mélenchon a ainsi déclaré : «ça se finira entre le RN et nous !» estimant que le Nouveau Front Populaire (NFP) renversera rapidement le nouveau gouvernement de François Bayrou.