RDC : réunion ministérielle de la Zone de libre-échange continentale africaine

La réunion ministérielle de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) s’est ouverte dans la capitale de la République démocratique du Congo, Kinshasa, dans une perspective de renforcement du commerce intra-africain, par la libre circulation des biens, des services, des personnes et des capitaux.
Les ministres du Commerce des pays africains membres de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) se sont réunis le 15 avril à Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo (RDC), une première pour le pays depuis son adhésion à cet accord, qui réunit les pays du continent. Les travaux de cette 16ᵉ réunion ministérielle ont officiellement démarré en présence du président congolais, Félix Tshisekedi, et de plusieurs experts et hauts fonctionnaires de la ZLECAF.
L’événement s’inscrit dans une optique de renforcement du commerce intra-africain grâce à la libre circulation des biens, des services, des personnes et des capitaux, à un moment où les pays d’Afrique travaillent sur la diversification économique, l’amélioration des chaînes de valeur régionales et des infrastructures, ainsi que la production et la distribution de l’électricité.
Les axes de discussion
Lors de son intervention, le ministre congolais du Commerce extérieur, Julien Paluku, a fait savoir que cette réunion de la ZLECAF devait examiner, entre autres dossiers, ceux des droits de douane, les systèmes de garantie du transit, du système panafricain de paiement, du commerce des services, des dispositions relatives au règlement des différends et du pacte africain sur le secteur automobile. Actualité oblige, l’étude des mesures américaines d’augmentation des droits de douane et leur impact sur les économies africaines étaient également à l’ordre du jour.
Rappelant l’objectif de la ZLECAF d’établir un marché unique pour les biens et les services, la libre circulation des personnes et des capitaux, ainsi que la création d’une union douanière, afin de rationaliser le commerce en Afrique, le ministre a indiqué que chaque pays devait établir une liste de tous ses produits devant faire l’objet d'exonération de droits douaniers dans les échanges interafricains. Selon la règle, seulement 3 % de l’ensemble des produits d’un pays sont exclus du démantèlement tarifaire, selon leur importance dans l’économie de chaque pays.
Pour la RDC, Julien Paluku a fait savoir que sur la liste des 6 439 produits congolais, seulement 209 produits ne seraient pas concernés par la suppression des droits douaniers. Le ministre a également indiqué qu’au terme de cet accord, l’ouverture totale des frontières africaines, décidée en 2021, devrait être réalisée dans un délai de 15 ans, soit à l’horizon 2036.