Malgré l’accord de paix signé à Washington, les violences se poursuivent dans l’est de la RDC

Malgré l’accord de paix signé à Washington, les violences se poursuivent dans l’est de la RDC© X / Africa Fact file
Donald Trump, Paul Kagame et Félix Tshisekedi, lors de la signature de l’accord de paix dans l’est de la RDC à Washington
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Malgré la signature d’un accord de paix à Washington sous l’égide du président américain — salué par de nombreux dirigeants africains et internationaux ainsi que par la MONUSCO — les combats se multiplient dans l’est de la RDC entre l’armée congolaise et les rebelles de l’AFC/M23.

Le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, et son homologue rwandais, Paul Kagame, ont signé un accord de paix à Washington le 4 décembre, sous l’égide de Donald Trump, un document qui devrait mettre fin à un conflit vieux de plus de trente ans, qui a fait des millions de morts et provoqué des déplacements massifs.

Le texte prévoit un cessez-le-feu permanent dans l’est de la RDC, le désarmement des groupes armés, le retour des réfugiés et la mise en place de mécanismes de justice transitionnelle, ainsi qu’un cadre de coopération économique et régionale. Il devrait également jeter les bases d’un nouveau modèle de coexistence fondé sur la confiance, la coopération et la prospérité partagée.

La cérémonie de signature a réuni plusieurs dirigeants africains et internationaux parmi lesquels figuraient les présidents de l’Angola, du Burundi et du Kenya, le président du Conseil des ministres du Togo, le vice-président de l’Ouganda, les ministres des Affaires étrangères du Qatar et des Émirats arabes unis, et le président de la Commission de l’Union africaine. Du côté américain, le secrétaire d’État Marco Rubio, le conseiller principal pour l’Afrique Massad Boulos, les sénateurs Mike Rounds et Lindsey Graham, les représentants Ronny Jackson, Chris Smith et Trent Kelly, ainsi que Darren Beattie, président par intérim de l’Institut pour la paix, ont également assisté à la cérémonie.

Un espoir salué par la MONUSCO

La Mission de l'Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) a salué l’événement, facilité par le concours des États-Unis, et a rendu hommage aux présidents Félix Tshisekedi et Paul Kagame pour leur détermination politique en faveur de la paix et de la coopération régionale.

Selon le chef de la MONUSCO par intérim, Bruno Lemarquis, les accords de Washington, conjugués à l’accord-cadre du 15 novembre entre la RDC et l’AFC/M23 et à la résolution 2773 (2025) du Conseil de sécurité, « offrent une opportunité pour passer de la confrontation à des solutions politiques ». 

La mission onusienne insiste toutefois sur l’importance d’une mise en œuvre « de bonne foi » et dans le respect de la souveraineté congolaise, réitérant son engagement à soutenir les efforts pour la protection des civils, le désarmement et la démobilisation des groupes armés, ainsi que la stabilisation des zones touchées par le conflit.

À Goma, entre scepticisme et peur

Sur le terrain, la réalité est pourtant bien différente, rapporte le site d’information Africanews. À Goma, capitale du Nord-Kivu, les habitants assurent que rien n’a changé. « Nous sommes en guerre depuis trop longtemps », confie Djemba Utsu. « Ils parlent de paix, puis les combats reprennent », s’inquiète une autre habitante, Shishalo Mahemo.

Leur scepticisme est nourri par de nouveaux affrontements signalés à Kamanyola, Katogota et dans plusieurs localités du Sud-Kivu, le jour même de la signature de l’accord. Une flambée de violence confirmée le 4 décembre, sur fond d’accusations réciproques de violation du cessez-le-feu.

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