Cobalt : la RDC prolonge son embargo face à la surabondance
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La RDC prolonge son embargo sur le cobalt jusqu’en septembre pour faire face à une offre excédentaire. Les autorités envisagent de redistribuer les quotas d’exportation, alors que les grands acteurs du secteur défendent des positions opposées sur la suite à donner.
La République démocratique du Congo (RDC) a décidé de prolonger de trois mois la suspension qu’elle avait imposée sur les exportations de cobalt dans le but de contenir une offre excédentaire de ce métal stratégique, selon l’Autorité de régulation de contrôle des marchés des substances minérales stratégiques (Arecoms), citée par Africanews.
Premier producteur mondial, le pays avait instauré cet embargo en février dernier, alors que les prix du cobalt avaient atteint leur plus bas niveau depuis neuf ans, tombant à seulement 10 dollars la livre. La mesure, qui devait initialement expirer ce 22 juin, est désormais prolongée jusqu’en septembre.
L'Arecoms a indiqué que cette prolongation avait été décidée en raison du maintien d’un niveau de stocks trop élevé sur le marché international. L’agence a précisé qu’elle rendrait une nouvelle décision avant la fin de cette période : soit la levée de la suspension, soit son ajustement, soit sa reconduction.
Selon des informations relayées par Reuters, également citées par Africanews, les autorités congolaises réexaminent actuellement l’attribution des quotas d’exportation entre les différentes sociétés minières. Ce processus pourrait s’avérer décisif pour l’avenir de la régulation du secteur.
Au sein de l’industrie, les positions divergent. Glencore, deuxième producteur mondial, soutient ouvertement l’instauration de quotas comme levier de stabilisation. À l’inverse, le groupe chinois CMOC, leader du marché, milite activement pour une levée immédiate de l’embargo.
