L’Algérie signe un accord de «vols illimités» avec le Qatar

Le ministre algérien des Transports, Saïd Sayoud, a signé un accord lors de sa visite au Qatar permettant l’exploitation «illimitée» des lignes aériennes entre les deux pays pour le transport des passagers et le fret. Profiter de l’expérience qatarie dans le développement du secteur portuaire a aussi compté parmi les axes majeurs de la visite.
Dans le cadre de la visite de travail du ministre algérien des Transports, Saïd Sayoud, qui a rencontré son homologue qatari Mohammed bin Abdullah bin Mohammed Al Thani à Doha, l’Algérie et le Qatar ont signé un accord qualifié de stratégique par la presse algérienne dans le secteur du transport aérien de voyageurs et de marchandises. Selon les termes de l’accord, les compagnies aériennes désignées par les gouvernements algérien et qatari, incluant les transporteurs nationaux Air Algérie et Qatar Airways, peuvent désormais exploiter « un nombre illimité et sans restriction de vols de passagers et de fret » reliant les deux pays.
D’après un communiqué rendu public par le ministère algérien des Transports, cet accord inédit devrait renforcer les « liens économiques et touristiques entre les deux pays » et jeter les bases d’une collaboration durable et ambitieuse axée sur la liberté d’exploitation des vols. Selon la presse algérienne, grâce à cet accord, les autorités espèrent attirer davantage de touristes, d’investisseurs et d’acteurs économiques, tout en facilitant la mobilité des citoyens.
Moderniser les infrastructures portuaires algériennes
Dans une perspective d’élargissement des axes de collaboration entre l’Algérie et le Qatar, le ministre algérien Saïd Sayoud a discuté avec Mohammed bin Abdullah bin Mohammed Al Thani des relations bilatérales et des perspectives pour les « développer et les renforcer vers des horizons plus larges » dans l’aviation civile, mais aussi dans le secteur des infrastructures portuaires.
En marge de sa visite, le ministre algérien a visité le port de Hamad au Qatar, où il a eu un aperçu des « capacités opérationnelles et du potentiel de ce port ». L’Algérie voudrait aussi profiter de l’expérience qatarie « dans la construction et l’exploitation de ports », rapporte le site algérien d’information TSA.
D’après la même source, l’expérience de ce pays du golfe Persique pourrait profiter à l’Algérie, qui ambitionne de développer et de moderniser ses propres infrastructures portuaires, notant qu’en 2024, le pays nord-africain s’est doté du Groupe des Travaux Maritimes avec un investissement de 10 milliards de dollars sur dix ans dans le secteur portuaire, annoncé à l’époque par le ministre des Travaux publics Lakhdar Rekhroukh.