Sahara occidental : arrivée de l’envoyé onusien Staffan de Mistura dans les camps de réfugiés sahraouis

L'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura est arrivé, le 4 avril, dans les camps des réfugiés sahraouis, où il se réunira avec les autorités sahraouies dans une tentative visant à relancer le processus de règlement de la cause sahraouie.
La visite de l'envoyé personnel de l'ONU, Staffan de Mistura, dans les camps de réfugiés sahraouis précède une étape cruciale dans son agenda diplomatique. En effet, de Mistura se prépare à présenter, à la mi-avril, un briefing à huis clos devant le Conseil de sécurité de l'ONU, où il fera le point sur les derniers développements relatifs à la situation dans ce territoire disputé depuis 1975.
L'envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara occidental, a été reçu par Sidi Mohamed Amar, représentant du Front Polisario à l'ONU et coordonnateur avec la Minurso, ainsi que par Bellahi Essiyad, directeur central du protocole.
Lors de sa visite de deux jours, le responsable onusien visitera plusieurs institutions de l'État sahraoui et rencontrera des responsables ainsi que des membres de la société civile sahraouie, a indiqué à l’APS Mohamed Sidi Amar, représentant du Front Polisario à l'ONU et coordonnateur avec la Minurso.
L'ONU préoccupée face à la difficulté du HCDH à accéder au Sahara Occidental
Réaffirmant l'engagement du Front Polisario et du peuple sahraoui envers leur droit à l'autodétermination, Mohamed Sidi Amar a rappelé que le plan de règlement commun ONU-UA, accepté par le Front Polisario et le Maroc, et adopté par le Conseil de sécurité de l'ONU, reste la solution juste pour «achever le processus de décolonisation du Sahara Occidental par l'organisation d'un référendum d'autodétermination».
D’autres intervenants dont le Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU, Chef de la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (MINURSO), Alexander Ivanko y prendra part.
Dans son rapport du 1er octobre 2024 sur la MINURSO, le secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a exprimé sa «préoccupation» face à l'incapacité persistante du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme (HCDH) d'accéder au Sahara Occidental, malgré «multiples requêtes officielles et en dépit de la résolution 2703 (2023) dans laquelle le Conseil de sécurité encourage un renforcement de la coopération, notamment par la facilitation de ces visites».
Il convient de rappeler qu'en date du 31 octobre 2024, le Conseil de sécurité a adopté la résolution 2756, prolongeant d'une année le mandat de la MINURSO.
Le Sahara occidental, ancienne colonie espagnole, est considéré comme un «territoire non autonome» par l’ONU en l’absence de règlement définitif. Depuis près de 50 ans, un conflit armé y oppose le Maroc aux indépendantistes du Front Polisario, soutenus par l’Algérie voisine. Rabat prône un plan d’autonomie sous sa souveraineté exclusive, tandis que l’Algérie et le Polisario réclament un référendum d’autodétermination, sous l’égide de l’ONU, prévu lors de la signature en 1991 d’un cessez-le-feu, mais jamais concrétisé.