La Côte d’Ivoire veut augmenter la couverture forestière de son territoire national à 20 % à l’horizon 2030

Le ministre ivoirien des Eaux et Forêts, Laurent Tchagba a présenté sa stratégie pour augmenter la couverture forestière du pays en intégrant les pratiques agricoles durables, la promotion de l’agroforesterie comme modèle de développement résilient et la valorisation des produits forestiers de qualité, issus d’une production durable.
Dans le cadre de la célébration de la Journée Internationale des Forêts le 21 mars 2025 sous le thème «Les forêts et les aliments», le ministre ivoirien des Eaux et Forêts, Laurent Tchagba, a souligné l'importance des forêts qui sont au cœur de la sécurité alimentaire et du développement durable du pays.
Restaurer les forêts, un défi ambitieux
Le gouvernement ivoirien ambitionne de porter la couverture forestière à 20 % du territoire national à l’horizon 2030. À cette fin, il a mis en place deux stratégies majeures, la première étant la Stratégie Nationale de Préservation, de Réhabilitation et d'Extension des Forêts (SPREF) et la seconde est la Stratégie Nationale de Valorisation des Produits Forestiers (SVPF).
Pour réaliser cet objectif, l'intégration de pratiques agricoles durables, la promotion de l'agroforesterie, la valorisation des produits forestiers non-ligneux comme modèle de développement résilient et la valorisation des produits forestiers de qualité, sont les clés essentielles du succès de ce projet selon le ministre Tchagba.
Les forêts, garde-manger et pilier de la biodiversité.
Le ministre Tchagba a rappelé que les forêts «fournissaient des fruits, des graines, du miel, du gibier et de nombreuses ressources essentielles à la survie», bien avant l'apparition de l’agriculture. Aujourd'hui encore, selon le ministre, des millions de personnes en Côte d'Ivoire et dans le monde dépendent directement des forêts dans leur alimentation.
Outre la fonction nourricière, les forêts ont aussi un rôle crucial dans la préservation de l'équilibre écologique en enrichissant les sols, en favorisant la pollinisation et en régulant le cycle de l'eau. Mais tout cela est menacé par la déforestation, la surexploitation des ressources et le changement climatique. En ce sens, le ministre Tchagba a alerté sur le fait de perdre les forêts, qui reviendrait à compromettre le patrimoine alimentaire et la souveraineté nutritionnelle de la Côte d’Ivoire.
«Il est de notre devoir, en tant que citoyens et décideurs, de concilier la protection des forêts avec la production alimentaire durable», a souligné Laurent Tchagba.