Tunisie : le ministre des Affaires étrangères plaide pour plus de justice internationale et un retour des fonds spoliés

Tunisie : le ministre des Affaires étrangères plaide pour plus de justice internationale et un retour des fonds spoliés© Ministère des Affaires étrangères, de la migration et des Tunisiens à l’étranger
Le ministre des Affaires étrangères, de la migration et des Tunisiens à l’étranger, Mohamed Ali Nafti en visioconférence. 58e session du Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies à Genève
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Le ministre des Affaires étrangères, de la migration et des Tunisiens à l’étranger, Mohamed Ali Nafti, a réaffirmé lundi 24 février la nécessité de développer des dispositifs de coopération internationale aux niveaux bilatéral et multilatéral.

Le ministre tunisien des Affaires étrangères Mohamed Ali Nafti a réaffirmé dans un discours prononcé en marge de la 58e session du Conseil des droits de l’Homme des Nations unies à Genève, l'impératif de récupérer des fonds détournés à l'étranger, qualifiant cette procédure de «revendication populaire», a rapporté l'agence de presse TAP, citant un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

Dans son discours, il a indiqué que «cette démarche reste toujours entravée, malgré les efforts considérables déployés par l'institution judiciaire et les démarches diplomatiques menées depuis plus de dix ans.»

Il a également insisté sur la nécessité de développer des outils de coopération internationale, tant bilatérale que multilatérale, dans le but d’accélérer le processus de récupération des fonds détournés à l'étranger.

Tout en réitérant son appel aux États membres du Conseil pour appuyer ses efforts de récupération des fonds, Nafti a appelé à soutenir le projet de résolution africain portant sur «l'impact négatif du non-retour des fonds d'origine illicite vers leurs pays d'origine, sur la jouissance des droits de l'Homme et l'importance de renforcer la coopération internationale dans ce domaine».

Ce projet, co-parrainé par la Tunisie, l'Égypte et la Libye lors de cette session, rappelle Nafti, met en avant l’importance de la restitution de ces fonds, qui selon lui, est un droit fondamental reconnu par le droit international, en particulier par la Convention des Nations unies contre la corruption.

En effet, après la chute de l'ancien président Zine el-Abidine Ben Ali en 2011, la Tunisie a entamé un processus de récupération des fonds, illégalement détournés ou confisqués par des responsables politiques, des hommes d'affaires et des membres de l'ancien régime.

Le président tunisien Kaïs Saïed a déclaré à maintes reprises que «ces fonds doivent être restitués, en échange d'un règlement judiciaire avec les hommes d'affaires impliqués dans cette spoliation.»

Le locataire de Carthage précise que le nombre d'individus ayant pillé l'argent du pays est de 460, le montant exigé de ces personnes s'élevant à 13,5 milliards de dinars (environ 4,8 milliards de dollars), citant un rapport publié par la Commission Nationale d'Investigation sur la Corruption et la Malversation.

La migration au menu de la session

Par ailleurs, le ministre est revenu dans son discours sur le dossier des migrants, soulignant que ces derniers sont «les victimes d’un système économique mondial dont les pays de notre région, dont la Tunisie, ne sont pas la cause, mais ils font bien partie ses victimes».

«La Tunisie aborde ce phénomène conformément à son engagement de respect des lois internationales et de la dignité́ humaine de ces victimes de la traite des êtres humains», a-t-il lancé.

Dans cette optique, Mohamed Ali Nafti a expliqué que «l’approche tunisienne en matière de gestion de la migration irrégulière porte sur le respect des droits de l’Homme et le rejet de toute forme de discrimination raciale et de discours de haine, conformément aux engagements internationaux et en respect aux législations nationales».

«L’État tunisien déploie, dans la mesure de ses moyens, des efforts considérables pour sauver des vies, fournir les soins et l’accompagnement nécessaires à ceux qui en ont besoin, préserver leur dignité et les protéger contre l’exploitation par les réseaux de trafic et de traite des êtres humains», a-t-il martelé.

Le ministre a ajouté: «Nous réaffirmons notre refus des tentatives désespérées de proposer ou d’imposer des projets de réinstallation déguisée des migrants irréguliers, ainsi que toutes les tentatives d’exploitation politique et médiatique de la situation des migrants et de leurs souffrances pour atteindre des objectifs politiques et servir des agendas particuliers».

Quant à la cause palestinienne, Nafti a réaffirmé la position de la Tunisie en faveur de cette question, condamnant ce que «subit le peuple palestinien en termes de famine, de déplacement forcé, de nettoyage ethnique, de génocide et de menace de déplacement».

Le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l'étranger, Mohamed Ali Nafti, a conclu son discours en réaffirmant la position ferme de la Tunisie contre le déplacement forcé des Palestiniens, appelant au respect du droit du peuple palestinien à l'exercice de son droit inaliénable à un État indépendant avec Al Qods Al Sharif comme capitale.

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