Nigeria : plus de 5 000 ex-combattants de Boko Haram réintégrés dans la société
Grâce au programme Opération Safe Corridor mis en place par les autorités nigérianes plus de 5 000 anciens membres de Boko Haram ont été déradicalisés et réunis avec leurs familles selon la responsable de la lutte contre l’extrémisme violent. Ces ex-combattants font désormais l’objet d’un suivi pour assurer la réintégration dans leurs communautés.
Au moins 5 000 ex-combattants de Boko Haram ont quitté le groupe terroriste et ont retrouvé leurs familles au Nigeria a déclaré Mairo Musa Abbas responsable du programme de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent PCVE.
«Dans le cadre de l’Opération Safe Corridor nous avons déradicalisé plus de 5 000 anciens combattants de Boko Haram et les avons réunis avec leurs familles», a-t-elle affirmé selon le quotidien local Daily Trust. Elle a précisé que des mécanismes de surveillance ont été mis en place à travers les 774 gouvernements locaux du Nigeria grâce à la collaboration de chefs communautaires et de l’Agence nationale d’orientation afin de suivre leur réintégration.
«Nous avons toujours dit que le modèle de Borno est un modèle de nécessité, mais nous avons enregistré de nombreux succès grâce à cette approche, puisque de nombreux combattants repentis ont pu être réunis avec leurs proches», a ajouté la responsable, qui appelle par ailleurs les gouverneurs du lac Tchad ainsi que les différents acteurs concernés à harmoniser leurs stratégies pour une action plus coordonnée.
Dans le même temps, l’armée de l’air nigériane a récemment mené des frappes ciblées contre des hauts responsables terroristes dans l’État de Borno, au nord-est du pays, tuant plusieurs membres de Boko Haram et détruisant des infrastructures clés.
Depuis le début des années 2000, Boko Haram mène une insurrection sanglante au Nigeria et est responsable de multiples attaques ayant causé des dizaines de milliers de morts.
Depuis 2015, le groupe a étendu ses actions meurtrières aux pays voisins, notamment le Cameroun, le Tchad et le Niger, faisant au moins 2 000 victimes dans la région du lac Tchad. La violence persistante a également poussé des centaines de milliers de Nigérians à fuir leurs foyers.