Condamnation à mort de Jean-Jacques Wondo : Bruxelles rappelle son ambassadeur à Kinshasa

La Belgique a rappelé pour consultations son ambassadeur en RDC après la confirmation de la condamnation à mort de son ressortissant Jean-Jacques Wondo, dans le cadre d'une tentative du coup d'État survenue en mai 2024. Wondo fait partie des 37 personnes qui avaient été condamnées à mort le 13 septembre par un tribunal militaire de Kinshasa.

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En réaction à la condamnation à mort du citoyen belge Jean-Jacques Wondo, par la justice congolaise, dans le cadre d'une tentative de coup d'État en mai 2024, Bruxelles a rappelé son ambassadeur «pour consultations», d’après le communiqué de la diplomatie belge publié le 27 janvier sur son site officiel.

«Nous rappelons immédiatement notre ambassadeur à Kinshasa temporairement pour des consultations», a fait savoir le ministère belge des Affaires étrangères dans son communiqué, faisant part «d'une grande déception et une incompréhension totale.»

«Cette condamnation à mort de notre compatriote ne peut être prise à la légère. Elle aura des conséquences pour nos relations bilatérales, que nous allons examiner», a prévenu la diplomatie belge qui a également décidé de convoquer l'ambassadeur congolais afin d'exprimer ses «plus vives préoccupations».

Ancienne puissance coloniale en RDC, dont l'image a été entachée par le massacre de Congolais effectué sous le règne du roi Léopold II, la Belgique a dans le cas présent mis en avant son opposition à la peine de mort ainsi que son engagement «en faveur de son abolition sur la scène internationale».

«La Belgique a dénoncé à plusieurs reprises la levée du moratoire sur la peine de mort en République démocratique du Congo, en rappelant que la Belgique considère la peine de mort comme une atteinte au droit le plus fondamental : le droit à la vie», stipule encore le communiqué de la diplomatie belge.

Le 27 janvier, la Cour militaire de Kinshasa/Gombe a confirmé le verdict prononcé à l'encontre de 35 des 37 prévenus qui avaient été condamnés à la peine capitale en première instance, le 13 septembre dernier. Parmi eux, le belgo-congolais Jean-Jacques Wondo, a rappelé l'Agence congolaise de presse.

Détenus à la prison de Ndolo, cinq autres étrangers sont impliqués dans cette affaire de tentative de coup d'État. Il s’agit de trois Américains, d'un Britannique et d'un Canadien. Ces deux derniers, à l'instar de Jean-Jacques Wondo, ont été naturalisés Congolais.