Choléra au Zimbabwe : 60 cas recensés en deux semaines
Une épidémie de choléra a frappé la ferme Mazowe Flowers, située dans la province de Mashonaland Central, près de Harare, la capitale du Zimbabwe, selon les médias d’État. Le journal The Herald a rapporté qu’un décès et 60 cas confirmés ont été recensés depuis le début de sa propagation, le 21 décembre dernier.
Le complexe résidentiel de Mazowe Flowers, où l’épidémie a pris naissance, illustre les défis en matière d’infrastructures : un seul forage, un robinet pour l’ensemble des habitants et des installations sanitaires rudimentaires. Le quartier voisin de Glendale Highway n’a pas été épargné, des débordements d’égouts ayant contaminé des puits peu profonds, aggravant ainsi la crise sanitaire.
Face à cette situation alarmante, le ministère de la Santé et de la Protection de l’enfance a déployé des centres de réhydratation dans les zones touchées et intensifié les campagnes de sensibilisation sur l’hygiène via des actions porte-à-porte. Par ailleurs, des mesures de surveillance ont été mises en place pour contrôler les rassemblements publics et les activités des vendeurs de nourriture.
Takura Mzorodzi, responsable provincial de la promotion de la santé, a appelé à une action concertée des autorités locales pour garantir un accès fiable à l’eau potable et améliorer la gestion des infrastructures d’assainissement. «La collecte régulière des déchets et l’entretien des systèmes d’égouts sont essentiels pour prévenir de futures flambées», a-t-il souligné, rappelant que la contamination des sources d’eau reste un facteur clé de propagation du choléra.
Epidémie constante
Le Zimbabwe avait recensé 15 571 cas de choléra et 347 décès depuis le début de l’épidémie en février 2023 et jusqu’au 5 janvier 2024, selon l’UNICEF. Le Fonds des Nations unies indique qu’une recrudescence de cas de choléra a eu lieu pendant les fêtes, amplifiée par les déplacements massifs de population et le début de la saison des pluies.
Le choléra, une infection diarrhéique aiguë causée par l’ingestion d’aliments ou d’eau contaminés par la bactérie Vibrio cholerae, connaît une recrudescence inquiétante, selon l'ONU, notamment en Afrique australe et dans certaines régions de la Corne de l’Afrique.