Dmitri Peskov : la Russie ne pouvait pas «ne pas réagir» face au nazisme au sein du régime de Kiev

Dmitri Peskov, porte-parole du président russe, s'est exprimé sur le nazisme du régime de Kiev, la lutte contre la propagande occidentale, l'opération militaire spéciale en Ukraine et la célébration de la Journée de la Victoire sur le nazisme le 9 mai, lors du forum «Connaissance. Premiers» à Moscou le 30 avril.
Dmitri Peskov, porte-parole du président russe, s'est exprimé lors du forum « Connaissance. Premiers », qui avait eu lieu à Moscou le 30 avril. Lors de son discours, il a parlé du nazisme et de ses origines.
Il a rappelé, que les Allemands nazis étaient venus en Russie « pour faire de nous des esclaves et pour exterminer ceux qui seraient de trop ». « Ce n’est pas de la propagande, c’est ce que disaient les Allemands eux-mêmes. Ce sont les paroles prononcées par Hitler à toutes les réunions au moment de l’élaboration du plan Barbarossa. Nous aurions tous dû être tués », a-t-il noté.
Selon Dmitri Peskov, « le nazisme, bien que nous l’ayons écrasé, bien que nous ayons pris Berlin, a survécu » en Ukraine. « Ses racines se sont avérées très profondes. Ce n’est pas pour rien que nous parlons aujourd’hui du "régime de Kiev". Malheureusement, l’Ukraine est un pays où le nazisme, les pousses du nazisme ont commencé à germer plus rapidement que dans d’autres pays européens », a-t-il évoqué.
« Ces nazis se sont à nouveau mis à faire des marches aux flambeaux, à tendre le bras droit [salut nazi] », a précisé Dmitri Peskov, ajoutant que les branches nazies en Ukraine avaient commencé « à essayer d’influencer le gouvernement en place ». « Nous ne pouvions pas ne pas réagir et notre président a fait ce qu’il devait faire », a indiqué le porte-parole de Vladimir Poutine.
La propagande et l’information des adversaires de la Russie « parvient à nos oreilles qu’on le veuille ou non », selon Peskov
Dmitri Peskov a également appelé à la fierté des journalistes professionnels et des correspondants de guerre russes qui se battaient pour la Russie dans la guerre de l'information. « Nous vivons à une époque où les médias se développent si rapidement que l’information et la propagande, dans le bon et le mauvais sens du terme, parviennent à nos oreilles qu’on le veuille ou non. Elles résonnent de toutes parts. Et nos adversaires s’en servent, le régime de Kiev s’en sert aujourd’hui et nous aussi devons nous en servir », a-t-il noté.
Le porte-parole du président russe a affirmé que la concurrence dans l'espace médiatique était « un travail très sérieux ». « Nous avons beaucoup de bons spécialistes qui savent et peuvent faire. Vladimir Soloviev, Margarita Simonian. Leur liste est très longue. Les correspondants de guerre. Ils n’épargnent aucun effort. Il faut citer leurs noms. Soyons fiers d’eux », a-t-il indiqué.
Vladimir Poutine est prêt à négocier directement avec les Ukrainiens « sans conditions préalables », selon Peskov
Dmitri Peskov a fait remarquer que l'opération militaire spéciale en Ukraine se poursuivait et que les militaires russes continuaient à remplir les tâches définies par Vladimir Poutine. Il a également indiqué que toutes les décisions prises par le président russe dans le cadre du conflit ukrainien étaient « correctes ».
Néanmoins, le porte-parole du président russe a précisé que Vladimir Poutine avait confirmé « sa volonté de négocier directement avec les Ukrainiens sans conditions préalables ». « Cette volonté est toujours d'actualité », a souligné Dmitri Peskov. Dans le même temps, il a déploré que Moscou n'ait entendu « aucune déclaration de Kiev à ce sujet ».
Le défilé de la Victoire aura lieu le 9 mai malgré les menaces de Kiev, selon Peskov
Le porte-parole de Vladimir Poutine a confirmé que le défilé de la Victoire sur le nazisme aurait lieu à Moscou le 9 mai, malgré les menaces des autorités ukrainiennes. Il a également noté que Volodymyr Zelensky faisait de nombreuses déclarations différentes, qui étaient pour la plupart « infructueuses ».
Dmitri Peskov a indiqué qu'un nombre important de chefs d'État et de gouvernement viendraient à Moscou pour célébrer le 80e anniversaire du Jour de la Victoire. Selon lui, le dirigeant chinois Xi Jinping, ainsi que le chef du ministère indien de la Défense Rajnath Singh, participeront à la célébration du 80e anniversaire de la Victoire à Moscou.
Il a par ailleurs indiqué que le Premier ministre indien Narendra Modi ne pourrait pas participer à la célébration de la Grande Victoire en raison des événements survenus à la suite de l'attentat terroriste en Inde.
Le 80e anniversaire de la Victoire sur le nazisme sera célébré à Moscou le 9 mai. De nombreux pays ont confirmé leur souhait de se rendre dans la capitale russe pour participer à cet événement marquant. Plusieurs dirigeants de pays européens, tels que le Premier ministre slovaque Robert Fico, le président serbe Aleksandar Vucic et le président de la République serbe de Bosnie Milorad Dodik, ont également l'intention d'assister au défilé du Jour de la Victoire, malgré les menaces de « sanctions » de l'Union européenne.
Le 28 avril, Vladimir Poutine a annoncé une trêve de trois jours, du 8 au 10 mai inclus, à l'occasion des célébrations du Jour de la Victoire à Moscou, dans l'espoir que l'Ukraine suivrait l'exemple de la Russie. Selon le président russe, toutes les opérations militaires seront arrêtées pendant cette période du côté russe.