Le néocolonialisme occidental continue de «nuire à l'humanité», déclare le directeur du SVR

Les pratiques néocoloniales des régimes totalitaires et libéraux de l'Occident continuent de «nuire à l'humanité», déclare le directeur du Service russe de renseignement extérieur.

Les pratiques néocoloniales des pays occidentaux continuent de nuire à l'humanité, le bien-être matériel de ces États reposant sur le pillage des pays en développement. C'est ce qu'a déclaré Sergueï Narychkine, directeur du Service de renseignement extérieur (SVR) et président de la Société historique russe, lors d'une table ronde sur l'histoire de la lutte contre le colonialisme.

«Les pratiques néocoloniales des régimes totalitaires et libéraux de l'Occident continuent de causer des dommages à l'humanité. Il suffit de rappeler, par exemple, que la France a acheté de l'uranium au Niger pendant 60 ans au prix humiliant de 80 centimes le kilogramme. Mais dès que le contingent militaire français a été retiré de ce pays l'année dernière, le prix de l'uranium a été augmenté par le nouveau gouvernement jusqu'au prix du marché, soit plus de 200 fois. <...> Il est évident que la base de la prospérité matérielle de l'Occident a été posée non pas tant par des valeurs progressistes que par un banal vol à main armée», a déclaré Narychkine.

Selon lui, les conséquences tragiques du colonialisme n'ont pas encore fait l'objet d'une évaluation juridique internationale appropriée.

«Aujourd'hui, il serait historiquement juste d'évaluer les dommages infligés à toute l'humanité par les empires coloniaux d'Europe occidentale. Même de nos jours, ces États ne cessent de s'accrocher à leur hégémonie insaisissable», a déclaré Narychkine.

Il a souligné la nécessité d'établir une «barrière juridique fiable» contre les tentatives de revitalisation du système colonial, et le directeur du SVR a cité le processus de Nuremberg de 1945-1946 et l'accord de réparation entre l'Allemagne et Israël signé en 1952 comme exemples de réparations réussies.

Les responsables russes ont ouvertement condamné le néocolonialisme. Fin février, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré que l'Occident s'engageait dans un dialogue avec le Sud mondial à partir d'une position de «suprématie blanche». Il a également fait remarquer que les tentatives de l'Occident de maintenir sa domination conduisaient à une déstabilisation de la situation géopolitique.