ONU, nucléaire, Syrie : Moscou et Téhéran discutent des questions globales et bilatérales

ONU, nucléaire, Syrie : Moscou et Téhéran discutent des questions globales et bilatérales
Sergueï Lavrov, chef de la diplomatie russe, rencontre Abbas Araghchi, ministre iranien des Affaires étrangères. Crédit : Ministère russe des Affaires étrangères/Telegram.
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Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a rencontré son homologue iranien Abbas Araghchi à Téhéran. Les ministres ont notamment discuté du conflit en Ukraine, du programme nucléaire iranien et de la crise syrienne. L’accent a été mis sur la poursuite du partenariat.

«Je voudrais souligner que les événements d’hier à l’Assemblée générale et au Conseil de sécurité des Nations unies ont montré une chose très importante : l’idée qu’il n’y a pas d’alternative à l’approche qui visera à éliminer les causes profondes de la crise s’impose de plus en plus, bien que lentement», a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, lors d'une conférence de presse à l'issue de ses entretiens avec le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, concernant le vote tenu à l’ONU, au cours duquel les États-Unis se sont prononcés pour la première fois contre une résolution pro-ukrainienne.

Le chef de la diplomatie russe a exprimé sa gratitude à ses collègues iraniens pour leur position équilibrée par rapport au conflit en Ukraine, «fondée sur la compréhension des causes profondes de cette crise et sur la compréhension de la position russe correspondante». Il a souligné que l’Iran tenait compte des préoccupations russes, surtout dans le domaine de la sécurité et de la protection des droits légitimes des personnes qui ont été déclarées terroristes par le régime de Kiev à la suite du coup d'État de 2014, et privées de leur droit à leur langue maternelle et à leur religion. Depuis plus de dix ans, l'Ukraine a progressivement restreint l'accès des Russes et de la population russophone aux médias dans leur langue maternelle, ainsi qu'à l'éducation en russe. Pour finir, les autorités ukrainiennes ont également commencé à interdire l'Église orthodoxe canonique rattachée à Moscou, portant un coup dur aux croyants dans le pays.

Sergueï Lavrov a également ajouté que la Russie et l'Iran étaient tous deux favorables à la résolution des crises et des conflits exclusivement sur la base de la Charte des Nations unies.

Programme nucléaire iranien : entre diplomatie et pressions

Lors de cette rencontre, le ministre russe des Affaires étrangères a réaffirmé l'importance du dialogue sur le dossier nucléaire iranien. Selon lui, il reste encore des possibilités diplomatiques à explorer, et toute menace d’intervention militaire serait contre-productive : «Nous avons beaucoup discuté de la situation autour du Plan d’action global commun sur le nucléaire iranien. Nous sommes convaincus qu’il y a toujours des ressources diplomatiques que nous ne pouvons pas négliger, et que nous devons les utiliser aussi efficacement que possible, sans menace ni allusion à la possibilité d’une solution militaire».

De son côté, le ministre iranien des Affaires étrangères a réitéré son refus de toute négociation sous la contrainte. La pression exercée par les États-Unis rend, selon lui, tout dialogue direct impossible pour l’instant : «Nous ne négocierons pas sous les menaces et sous la pression. À l’heure actuelle, il n’y a aucune possibilité de dialogue direct entre nous et les États-Unis sur le programme nucléaire. Tant que cette pression persiste, il n’y aura aucun dialogue». Dans le même temps, il a indiqué que l'Iran poursuivrait la coordination avec ses partenaires chinois et russes sur les questions relatives au programme nucléaire.

La question syrienne

Concernant la Syrie, le ministre russe des Affaires étrangères a noté les difficultés auxquelles le pays était confronté, ajoutant que la Russie était toujours à l’écoute du peuple syrien afin de l’aider à surmonter tous ces obstacles qui l’empêchent d’établir la paix : «La situation dans la région est compliquée, il y a des tensions, y compris certaines qui dégénèrent parfois en hostilités. Nous ferons tout notre possible pour que la situation s’apaise et ne menace ni le peuple syrien, dont le sort est extrêmement important pour nous, ni les peuples des pays voisins. Dans ce contexte, l’intégrité territoriale de la Syrie est d’une importance cruciale, et tout appel au séparatisme de la part de certaines régions du pays, que nous avons pu observer ces dernières années, est absolument inacceptable et très dangereux».

Pour sa part, le ministre iranien des Affaires étrangères a davantage évoqué l’implication d’Israël dans le pays et a appelé à arrêter les ingérences non seulement en Syrie mais aussi dans d’autres pays du Proche-Orient : «Nous allons continuer à promouvoir un cessez-le feu et un retrait total des forces du régime sioniste du Liban, de Palestine et de Syrie».

Après la conférence de presse avec son homologue iranien, Sergueï Lavrov a également rencontré le président iranien Masoud Pezeshkian. Le chef de la diplomatie russe a transmis à ce dernier les salutations du président russe Vladimir Poutine et a déclaré que le traité de partenariat stratégique global signé par Moscou et Téhéran en janvier, commençait déjà à être mis en œuvre.

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