Incursion ukrainienne à Koursk : «Des civils ont été emmenés hors de Russie», alerte Zakharova
Lors d’une interview au quotidien Komsomolskaïa Pravda, publiée le 22 septembre, la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova a maintenu ses accusations contre l'armée ukrainienne qui aurait établi des structures de détention semblables à «des camps de concentration» dans les zones frontalières.
«Selon des témoins oculaires, entre 70 et 120 civils y sont détenus», a déclaré Maria Zakharova, lors d’une interview accordée à Komsomolskaïa Pravda (KP) et publiée le 22 septembre, «parmi eux se trouvent au moins 10 à 15 enfants et adolescents âgés de plusieurs mois à 15-16 ans» a-t-elle ajouté.
La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères était interrogée sur les informations dont elle dispose, suite à des accusations qu’elle avait portées le 20 septembre à l’encontre des forces de Kiev. Lors d’un point presse, la diplomate avait déclaré que la Russie disposait de données quant à la création, par les forces ukrainiennes, de ce qui s’apparente à des «camps de concentration» dans la zone frontalière, renvoyant à des témoignages recueillis par la Croix-Rouge russe à Koursk.
«Il existe au moins plusieurs endroits, semblables à des "camps de concentration", où les civils des colonies frontalières de la région de Koursk ont été chassés sous la menace des armes», a-t-elle soutenue auprès de KP. Le principal de ces lieux de détention «est probablement situé dans le bâtiment de l’une des institutions sociales de la ville de Soudja», a-t-elle ajouté.
Soudja au cœur des inquiétudes de la diplomatie russe
Par ailleurs, la diplomate a déclaré que «certains civils ont été emmenés hors de Russie» et que «leur sort est actuellement inconnu». Le 20 septembre, également, Maria Zakharova avait fait part d’informations, reçues par les forces de l’ordre, selon lesquelles étaient envoyés de manière «forcée», «vers l’Ukraine d'habitants de la région de Koursk qui n'ont pas eu le temps d'évacuer».
Le 12 septembre, les agences TASS et RIA Novosti, citant un rapport de l'ambassadeur itinérant du ministère russe des Affaires étrangères Rodion Mirochnik, indiquaient que dans les zones occupées par les forces de Kiev dans la région de Koursk, des «camps de concentration» auraient été installés.
«Entre 70 et 100 civils ont été conduits de force dans les sous-sols de l'internat de Soudja, soumis à des violences morales et utilisés pour filmer des reportages de propagande par des journalistes ukrainiens et étrangers arrivés illégalement avec des combattants depuis le territoire ukrainien», stipule notamment ce rapport, cité par les deux agences de presse.