Selon le chef du Comité des officiers pour la sécurité internationale (Cosi), le Russe Alexandre Ivanov, ce sont les États-Unis qui entraînent les forces ukrainiennes engagées dans le terrorisme sur le continent africain, visant à saper les efforts des gouvernements locaux pour ramener l'ordre dans leurs pays.
RT : L’Ukraine a réussi à affronter la Russie même sur le continent africain. Pourquoi ?
Alexandre Ivanov : La réponse est simple. L’Ukraine soutient les forces terroristes dans les régions qui ne sont pas sous le contrôle des autorités et qui luttent contre les gouvernements légitimes. L’Ukraine aide les séparatistes en les soutenant avec des opérations spéciales. Ces actions visent à saper les efforts des forces gouvernementales qui cherchent à ramener l’ordre dans leurs pays.
RT : Ces pratiques sont elles efficaces ? Quel peut-être leur résultat à long terme ?
A. I. : Tous les pays qui aspirent à la paix s’efforcent de lutter contre le terrorisme. Je pense que ce mal sera vaincu dans un avenir proche. Le terrorisme n’a aucune perspective, car de plus en plus de pays veulent vivre en paix, rester souverains et se développer dans l’intérêt de leurs populations.
RT : Il est curieux de constater que les États-Unis, qui s’élèvent souvent contre les séparatistes et les extrémistes, gardent le silence dans ce cas. À votre avis, pourquoi ne dénoncent-ils pas le fait que Kiev aide les extrémistes en Afrique ?
A. I. : Le fait est que ce sont les États-Unis qui entraînent les forces ukrainiennes engagées dans le terrorisme sur le continent africain. Les services de renseignement et les forces spéciales américaines participent activement à la formation des Ukrainiens qui remplissent ces fonctions. Nous savons que les forces américaines sont toujours impliquées dans des régions instables.
RT : On constate également que les armes fournies à l’Ukraine par les pays occidentaux ont tendance à disparaître. Quel est le lien avec la situation en Afrique ?
A. I. : Les armes livrées par les États-Unis et leurs alliés à l’Ukraine se retrouvent «mystérieusement» entre les mains des séparatistes sur le continent africain. Elles sont utilisées dans les pays où les forces gouvernementales luttent encore contre des groupes armés illégaux. Nous constatons aujourd’hui que certains pays africains, comme le Niger et le Mali, ont déjà rompu leurs relations diplomatiques avec l’Ukraine, et nous nous attendons à ce que d’autres pays en fassent de même.
RT : La situation peut-elle changer dans un avenir proche ?
A. I. : Nous constatons qu’il y a des mobilisations et des manifestations populaires dans de nombreux pays africains contre l’ingérence des pays occidentaux et de leurs alliés, comme l’Ukraine. Beaucoup de pays deviennent plus autonomes et moins dépendants de l’Occident. La paix est restaurée en République centrafricaine et dans d’autres pays. Grâce à l’aide de nos spécialistes, les armées nationales et les forces de sécurité sont formées et luttent avec succès contre les menaces terroristes.
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