Les États-Unis bloquent les visas des responsables palestiniens : une entrave à l'Accord de siège de l’ONU

Les États-Unis bloquent les visas des responsables palestiniens : une entrave à l'Accord de siège de l’ONU© Getty Images
Réunion entre Mahmoud Abbas et Donald Trump [image d'illustration].
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Les États-Unis ont révoqué les visas de 80 responsables palestiniens, dont Mahmoud Abbas, avant l’Assemblée générale de l’ONU, où la France plaidera pour un État palestinien. Cette décision, critiquée comme une violation du droit international, vise à contrer le nationalisme palestinien et soutient la politique israélienne.

À quelques semaines de l’Assemblée générale des Nations unies, les États-Unis ont annoncé la révocation ou le refus de visas pour environ 80 responsables de l’Autorité palestinienne (AP) et de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), y compris le président Mahmoud Abbas.

Cette décision, qualifiée de « fracassante », vise à empêcher leur participation à l’ONU, où la France et d’autres pays occidentaux, comme l’Australie, le Royaume-Uni et le Canada, prévoient de reconnaître l’État palestinien en réponse à la crise humanitaire à Gaza.

Vers une assemblée générale à Genève ?

Selon le département d’État, cette mesure, soutenue par le secrétaire d’État Marco Rubio, s’inscrit dans une logique de « sécurité nationale », accusant l’AP et l’OLP de ne pas rejeter le terrorisme, notamment l’attaque du Hamas d’octobre 2023, et de mener des « campagnes judiciaires » via la Cour pénale internationale (CPI) et la Cour internationale de justice (CIJ) pour contourner les négociations directes.

Nader Hachemi, chercheur à l’Université de Georgetown, y voit une stratégie concertée avec Israël pour « écraser le nationalisme palestinien » et empêcher la création d’un État palestinien. Gideon Saar, ministre israélien des Affaires étrangères, a salué sur X cette « étape courageuse » de l’administration Trump, alignée sur le rejet israélien d’un État palestinien.

Ce geste s’inscrit dans un contexte où Israël envisage une annexion partielle de la Cisjordanie en riposte à la reconnaissance internationale de la Palestine. Des sources d’Axios rapportent que Ron Dermer, ministre israélien, a menacé d’annexer la « zone C » (60 % de la Cisjordanie) si la France persiste.

Cette décision viole l’Accord de siège de l’ONU de 1947, qui oblige les États-Unis à autoriser l’accès des délégations à New York. Kaja Kallas, vice-présidente de l’UE, et Jean-Noël Barrot, ministre français des Affaires étrangères, ont dénoncé une atteinte au droit international, proposant une session à Genève, comme en 1988 pour Yasser Arafat.

L’AP, par la voix de Nabil Abou Roudayna, exprime son « profond regret » et appelle à une révision, tandis que l’Arabie saoudite pourrait jouer un rôle de médiateur. Cette mesure pourrait relancer le débat sur le siège de l’ONU, bien que la peur de représailles économiques de la part de Trump freine les oppositions.

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