La visite controversée de Tom Barrack au Liban : entre bras de fer diplomatique et scandale médiatique

La visite controversée de Tom Barrack au Liban : entre bras de fer diplomatique et scandale médiatique© Getty Images
L’émissaire américain Tom Barrack au Liban
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Tom Barrack a visité Beyrouth pour promouvoir le désarmement du Hezbollah, mais les discussions avec Joseph Aoun et Nabih Berri sont restées stériles. Sa sortie polémique, appelant les journalistes à « être civilisés », a provoqué un scandale, contraignant Baabda à s’excuser et déclenchant un boycott.

Tom Barrack, émissaire américain, a effectué, le 26 août, une visite remarquée à Beyrouth, marquée par des échanges tendus et une sortie polémique qui a suscité une onde de choc. Arrivé dans la capitale libanaise pour une tournée américaine visant à évaluer les progrès dans le désarmement du Hezbollah, il a rencontré le président Joseph Aoun au palais de Baabda, ainsi que le chef du Parlement, Nabih Berri.

L’objectif principal était d’examiner l’application des engagements pris lors du cessez-le-feu de novembre 2024 entre Israël et le Hezbollah, notamment la réduction de la présence militaire israélienne dans le sud du Liban, conditionnée à une action des Forces armées libanaises (FAL) contre le parti chiite.

Cependant, les discussions ont rapidement révélé des divergences, le « contre-pas » attendu – une avancée concrète sur le désarmement – restant en suspens, comme l’a rapporté un proche du dossier à L’Orient-Le Jour. La visite s’est déroulée dans un climat de méfiance, les responsables libanais ayant exprimé des réserves sur les intentions américaines, perçues comme alignées sur les intérêts israéliens.

Barrack a insisté sur la nécessité d’un désarmement effectif, soulignant que Washington était prêt à soutenir une transition sécuritaire, mais a été confronté à une réticence marquée, notamment de la part de Berri, qui a défendu la souveraineté libanaise. La rencontre avec Aoun a duré une heure, marquée par des échanges protocolaires, mais sans annonce concrète, les deux parties se renvoyant la responsabilité du blocage.

Parallèlement, la présence de l’ambassadeur américain Mike Huckabee, également impliqué, a été perçue comme un signal de pression accrue, amplifiant les tensions dans un pays déjà fragilisé par la crise économique et les récentes escarmouches frontalières.

Barrack dérape face aux journalistes

La journée a toutefois basculé dans la controverse lors d’une conférence de presse au palais présidentiel. Face à des journalistes libanais posant des questions insistantes sur le désarmement et les frappes israéliennes, Tom Barrack a perdu patience, lançant : « Restez silencieux un instant. Si la situation devient chaotique et bestiale, nous partirons. Vous voulez savoir ce qui se passe, soyez civilisés. »

Ces propos, rapportés par L’Orient-Le Jour, ont provoqué un tollé immédiat, les journalistes présents y voyant une insulte à leur profession et une atteinte à la dignité nationale. La présidence libanaise, embarrassée, a présenté ses excuses dans un communiqué, exprimant ses « regrets » et réaffirmant son respect pour la presse, une démarche rare face à un diplomate étranger.

La réaction a été vive : l’Union des journalistes libanais a appelé à un boycott des événements impliquant Barrack jusqu’à ce qu’il s’excuse publiquement, tandis que des figures comme May Abi Akl ont dénoncé une « grave insulte ». Sur les réseaux sociaux, #BarrackOut a émergé, reflétant la colère populaire.

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