Lula accuse les États-Unis d’avoir «aidé à fomenter un coup d'État» au Brésil

Lula accuse les États-Unis d’avoir «aidé à fomenter un coup d'État» au Brésil Source: Gettyimages.ru
Le président brésilien Lula da Silva
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Dans un discours devant un auditoire du Parti des travailleurs à Brasilia, le président brésilien a accusé Washington de chantage économique et s'est engagé à défendre la souveraineté nationale. Donald Trump menace le Brésil de droits de douane de 50 %, en plus de 10 % supplémentaires imposés aux membres du BRICS.

Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a accusé les États-Unis d'avoir « aidé à fomenter un coup d'État » au Brésil et a condamné ce qu'il a qualifié de tentative de Washington de faire usage de la pression politique pour imposer des sanctions économiques à son pays.

S'exprimant lors d'un rassemblement du Parti des travailleurs à Brasilia le 3 août, Lula a averti que le Brésil n'accepterait pas de traitement injuste et qu’il était prêt à défendre ses intérêts sur la scène internationale.

Lula contre l’ingérence américaine

« Tenter d'utiliser une question politique pour nous sanctionner économiquement est inacceptable », a déclaré Lula, faisant référence aux récentes menaces américaines d'imposer des droits de douane de 50 % sur les exportations brésiliennes.

« Je n'oublierai pas qu'ils ont déjà contribué à un coup d'État ici », a ajouté Lula, sans préciser s'il faisait référence à l'opération Brother Sam en 1964, à la destitution de l'ancienne présidente Dilma Rousseff en 2016 ou à la récente tentative de l'ancien président Jair Bolsonaro d'annuler les résultats des élections de 2022.

Le président américain Donald Trump a justifié la menace de droits de douane par ce qu'il a qualifié de « chasse aux sorcières » contre le « très respecté » Bolsonaro, accusé d'avoir tenté un coup d'État pour se maintenir au pouvoir. Washington a également sanctionné le juge de la Cour suprême, Alexandre de Moraes, qui supervise une enquête sur le complot présumé.

Le Brésil prône le multilatéralisme

Lula a souligné que le Brésil n'était plus économiquement dépendant des États-Unis, invoquant l’expansion des liens commerciaux mondiaux et des fondamentaux nationaux plus solides. Il a également réaffirmé ses efforts pour trouver une alternative au dollar américain dans le commerce international.

« Ils veulent mettre fin au multilatéralisme […]. Ils veulent revenir à des accords internationaux où les grands dominent les petits », a déclaré Lula. « Autrement dit, un petit pays qui négocie avec les États-Unis est comme un ouvrier d'usine comptant 80 000 collègues, qui négocie seul avec son patron. L'accord est déséquilibré ; vous n'y gagnerez rien », a-t-il ajouté.

« Nous avons la taille, nous avons une position dominante, nous avons des intérêts stratégiques et économiques… Nous voulons négocier, mais nous voulons négocier sur un pied d'égalité », a souligné le président brésilien.

Les BRICS dans le collimateur

Avec un tarif de 50 %, le Brésil serait confronté aux droits de douane américains les plus élevés au monde. Par ailleurs, Trump a déjà menacé d'imposer des droits de douane supplémentaires de 10 % aux membres des BRICS, les accusant de tenter de « détruire le dollar comme norme mondiale ».

Le Brésil est l'un des membres fondateurs des BRICS, formés en 2006 avec la Russie, l'Inde et la Chine. Le bloc s'est depuis élargi avec l’adhésion de l'Afrique du Sud, de l'Égypte, de l'Iran, de l'Éthiopie, des Émirats arabes unis et de l'Indonésie. Ses dirigeants ont toujours affirmé qu'ils n'avaient aucune intention d'affaiblir le dollar, indiquant que Washington lui-même le fragilise par des abus politiques.

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