Maria Zakharova ironise sur la gifle de Brigitte Macron : «peut-être la main du Kremlin ?»

La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères a réagi à la gifle reçue par Emmanuel Macron à Hanoï. Dans un message publié sur Telegram, elle enchaîne les hypothèses ironiques sur le geste de Brigitte Macron et termine avec une suggestion pleine de sarcasme : «peut-être était-ce… la main du Kremlin ?»
La réaction de la diplomatie russe ne s’est pas fait attendre après la polémique autour des images de Brigitte Macron frappant son mari à Hanoï. Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, a réagi ce 26 mai à la séquence devenue virale.
« Le monde entier a vu ces images dans lesquelles Macron reçoit un crochet du droit de son épouse à l’arrivée du vol présidentiel à Hanoï » : c’est ainsi que commence sa publication sur Telegram.
La diplomate russe enchaîne ensuite les hypothèses avec humour : « La Première dame a voulu réveiller son époux d’un geste affectueux et a mal calculé sa force ? Elle tentait peut-être de lui passer une serviette mais a raté la cible ? Ou alors, elle voulait rectifier son col de chemise et sa main a fini sur la figure présidentielle ? Elle aurait aussi pu trébucher, et être stoppée dans sa chute par le visage du chef de l’État ? ». Maria Zakharova conclut avec une formule remplie d’ironie : « Peut-être était-ce… la main du Kremlin ? »
L’Élysée et ses justifications changeantes
Le 25 mai, Emmanuel Macron arrivait à Hanoï dans le cadre d’une tournée en Asie du Sud-Est. À la sortie de l’avion, les caméras ont filmé une scène insolite : Brigitte Macron tend soudainement les bras vers le visage de son mari et lui assène un coup visible au niveau du visage. Le président marque un léger recul, puis reprend aussitôt son attitude protocolaire.
La première réaction de l’Élysée fut de contester l’authenticité de la vidéo, soupçonnant un montage numérique relayé par des comptes « pro-russes ». Mais face à la diffusion massive des images sur les réseaux sociaux, notamment sur X, l'entourage présidentiel a fini par admettre que la scène était bien réelle. Selon Emmanuel Macron, il s’agirait d’« une simple chamaillerie de couple ».
La porte-parole du ministère russe des Affaires Étrangères en profite pour rappeler un précédent épisode : celui des images tournées dans un train en provenance de Kiev, où certains objets suspects aperçus devant Macron avaient déclenché des rumeurs. À l’époque, les communicants de l’Élysée avaient préféré accuser les journalistes d’avoir inventé des « fakes », expliquant qu’il ne s’agissait que d’« une serviette » – sans mentionner la cuillère à sucre posée à côté, souligne-t-elle.
L’intervention de Maria Zakharova souligne une fois de plus la stratégie d’évitement systématique adoptée par Paris, et les difficultés croissantes de l’Élysée à contrôler la communication autour du président français.