Le ministre israélien de la Défense détaille l’intensification des combats à Gaza

Israël Katz, ministre israélien de la Défense, a détaillé l’intensification des combats à Gaza, visant à démanteler le Hamas et à établir des zones de sécurité, notamment via le corridor Morag. L’offensive, marquée par des frappes et des évacuations, a causé plus de 1 500 morts depuis mars dernier. Les négociations sur les otages restent bloquées.
Le 13 avril 2025, le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a détaillé l’escalade des opérations militaires dans la bande de Gaza, entamée après la rupture du cessez-le-feu avec le Hamas le 18 mars.
Dans une déclaration rapportée par The Times of Israel, Katz a annoncé que l’armée israélienne (Tsahal) poursuivrait son offensive pour « démanteler les capacités militaires du Hamas » et sécuriser des « zones stratégiques ». Il a précisé que l’objectif était de « saisir davantage de territoire » pour établir des zones de sécurité permanentes, réduisant ainsi l’espace contrôlé par les groupes armés palestiniens.
Une stratégie critiquée en Israël
Israël Katz a insisté sur la nécessité de maintenir une pression militaire intense, affirmant que « chaque jour sans la libération des otages verra une expansion de nos opérations ». Il a évoqué la création du « corridor Morag », qui sépare Rafah de Khan Younès, renforçant le contrôle israélien sur le sud de Gaza.
Cette stratégie inclut des évacuations massives de civils vers des zones désignées comme al-Mawasi, bien que des frappes répétées dans ces secteurs aient suscité des critiques internationales, notamment de l’ONU.
Selon le ministère de la Santé de Gaza, plus de 1 500 Palestiniens ont été tués depuis la reprise des hostilités, dont plusieurs dizaines dans des raids sur Rafah et Jabaliya début avril. Une frappe sur une école de l’UNRWA à Jabaliya, le 2 avril, a tué 19 personnes, dont 9 enfants, selon des sources locales. Tsahal soutient que ces sites abritaient des « centres de commandement du Hamas ».
Israël Katz a défendu ces opérations, déclarant le 13 avril : « Nous ne frappons pas les civils, mais les terroristes qui se cachent parmi eux. » Cette intensification coïncide avec un blocage des pourparlers sur les 59 otages encore retenus. Le Forum des familles d’otages a dénoncé une « stratégie risquée », accusant le gouvernement de privilégier les gains territoriaux à la sécurité des captifs.
Des voix s’élèvent, certaines saluant la fermeté israélienne, d’autres dénonçant une « catastrophe humanitaire ». Le conflit, relancé dans un climat de polarisation, interroge sur la possibilité d’une solution négociée, alors que Gaza s’enfonce dans une crise sans précédent.