Le Hezbollah se laisse la possibilité de reprendre les opérations contre Israël

Le secrétaire général du Hezbollah Naïm Qassem a insisté sur le fait que l'organisation chiite se réservait le droit de répondre aux frappes israéliennes sur le Liban. Le leader du mouvement libanais a également affirmé que l'État hébreu avait des visées territoriales sur le pays du Cèdre.
Le 28 mars, les frappes israéliennes sur les banlieues sud de Beyrouth, visant un prétendu entrepôt de drones du Hezbollah dans le quartier de Dahiyeh, ont provoqué une vive réaction de l’organisation chiite libanaise.
Cette attaque, la première sur la capitale depuis la trêve du 27 novembre 2024, a été perçue comme une violation flagrante de l’accord de cessez-le-feu, exacerbant les tensions dans une région déjà sur le fil du rasoir. Le secrétaire général du Hezbollah, Naïm Qassem, a rapidement pris la parole pour dénoncer l’agression et réaffirmer la posture de résistance de son mouvement.
Le droit de réponse
Dans un discours télévisé diffusé le 29 mars par Al-Manar, la chaîne du Hezbollah, le secrétaire général du mouvement chiite a condamné l’opération israélienne, qu’il a qualifiée de «provocation délibérée visant à torpiller la trêve». «Nous n’accepterons pas qu’Israël poursuive ses attaques», a-t-il averti, soulignant que le groupe ne tolérerait pas une normalisation avec «l’ennemi».
«Israël n’obtiendra pas par la paix ce qu’il a échoué à obtenir par la guerre», a-t-il ajouté. Une référence claire aux ambitions territoriales prêtées à l’État hébreu, notamment après son maintien sur cinq positions au sud du Liban malgré l’accord de novembre.
Naïm Qassem a insisté sur la retenue dont le Hezbollah a fait preuve depuis la trêve, tout en laissant planer la menace d’une riposte. «Nous faisons preuve de patience, mais cela ne signifie pas que nous resterons silencieux indéfiniment», a-t-il déclaré, évoquant un «plan précis» pour répondre aux agressions israéliennes si elles persistaient.
Il a également rejeté toute responsabilité dans les tirs de roquettes qui auraient déclenché les frappes, accusant Israël de chercher des prétextes pour justifier ses actions.
Cette prise de position est intervenue alors que le président libanais Joseph Aoun se trouvait à Paris, rendant l’attaque d’autant plus symbolique. Pour le Hezbollah, elle confirme que «le Liban reste sur la liste d’annexion israélienne», selon Naïm Qassem, qui appelle à une mobilisation pour contrer cette menace.