The Daily Mail : les États-Unis interdisent au Royaume-Uni de transmettre des renseignements américains à l'Ukraine

Selon The Daily Mail, Washington a ordonné à Londres de cesser de transmettre des renseignements américains à Kiev. Phil Ingram, expert britannique en renseignement militaire, a indiqué au quotidien britannique que les États-Unis «contrôleront étroitement» toutes les opérations liées aux transferts de renseignements.
Les États-Unis ont interdit au Royaume-Uni de partager des renseignements américains avec l'Ukraine, a rapporté le 4 mars le journal britannique The Daily Mail, citant l'expert britannique en renseignement militaire Phil Ingram. Selon le quotidien britannique, cet ordre s'applique au Centre de communication du gouvernement britannique, aux agences de renseignement et d'autres départements de la défense britannique.
«Les États-Unis contrôleront étroitement la distribution de leurs renseignements à l'Ukraine par l'intermédiaire d'agences basées à Kiev», a indiqué Phil Ingram à The Daily Mail. Le journal britannique a souligné que l'interdiction du transfert de renseignements américains à Kiev est intervenue presque en même temps que la décision de Washington de suspendre l'aide militaire à l'Ukraine. En outre, The Daily Mail a estimé que cette interdiction était liée à la récente altercation entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky, le 28 février, à la Maison Blanche.
Le scandale à la Maison Blanche entre Trump et Zelensky a conduit le président américain à prendre de sérieuses mesures à l'égard de Kiev. Le 4 mars, Donald Trump a ordonné la suspension de toute aide militaire à l'Ukraine, soulignant qu'elle ne reprendra pas tant que «les dirigeants ukrainiens n'auront pas fait preuve d'un engagement de bonne foi en faveur de la paix».
Devant le Congrès américain, Donald Trump a indiqué avoir reçu une lettre de Zelensky, qui «indique que l'Ukraine est prête à s'asseoir à la table des négociations dès que possible pour rapprocher l'établissement d'une paix durable». Dans le même temps, il a souligné que les États-Unis avaient eu «des discussions sérieuses avec la Russie» et avaient obtenu «des signaux forts» indiquant que Moscou est «prête pour la paix».
Le 5 mars le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov a salué la disposition de l’Ukraine à engager des pourparlers de paix. Cependant, il a noté, qu'une interdiction, imposée par Volodymyr Zelensky en 2022, en vertu de laquelle tous les Ukrainiens ne peuvent pas négocier avec la Russie, est toujours en vigueur en Ukraine, ce qui limite toute discussion avec Moscou.
La Russie a fait savoir à plusieurs reprises qu'elle a l'intention d'instaurer une paix durable et fiable. Dmitri Peskov, porte-parole du président russe, a déclaré aux journalistes le 3 mars, comme Vladimir Poutine l'a lui-même souligné à plusieurs reprises, que les «bonnes intentions de la partie russe, ouverte aux négociations, se heurtent au refus du régime de Kiev de soutenir cette dynamique».