Le président libanais Joseph Aoun reçu par Mohamed ben Salmane à Riyad

Joseph Aoun a été reçu par Mohamed ben Salmane en Arabie saoudite pour sa première visite officielle à l'étranger. Les deux hommes ont notamment abordé la question des relations commerciales. Riyad et Beyrouth étaient en froid depuis plusieurs années en raison de l'influence du Hezbollah au pays du Cèdre.
Le Liban se réconcilie avec l'Arabie saoudite. Pour son premier déplacement officiel à l'étranger, Joseph Aoun s'est rendu en Arabie saoudite et a été reçu par Mohammed ben Salmane en personne.
«Les deux parties ont discuté des derniers développements concernant le Liban et la région, et des efforts déployés à cet égard. Ils ont également passé en revue les relations entre le Royaume et le Liban, explorant les moyens de les soutenir et de les renforcer», a précisé l'agence officielle saoudienne SPA.
Le quotidien libanais L'Orient Le Jour, a de son côté indiqué que les deux hommes avaient discuté de l'importance de réserver à l'État libanais le monopole des armes, et donc de désarmer le Hezbollah, et d'assurer un retrait de l'armée israélienne de tout le territoire libanais.
Renouer avec un ancien allié
La visite officielle de Joseph Aoun à Riyad constitue un signe important de réchauffement des relations libano-saoudiennes. En octobre 2021, l’Arabie saoudite avait imposé un embargo sur toutes les importations en provenance du Liban, dans un contexte de crise diplomatique exacerbée par les tensions autour de l’influence du Hezbollah et de l’Iran sur la politique libanaise. Dans ce cadre, les ressortissants saoudiens sont toujours interdits de voyager au Liban.
Concernant les relations entre les deux pays, «les deux parties ont convenu de commencer à examiner les obstacles qui entravent la reprise des exportations de la République libanaise vers le Royaume d'Arabie saoudite et les mesures nécessaires pour permettre aux citoyens saoudiens de se rendre au Liban» lit-on dans le communiqué commun.
Les deux parties ont ainsi «souligné l'importance de l'application complète de l'accord de Taëf, de l'application des résolutions internationales pertinentes, de l'affirmation de la souveraineté de l'État sur l'ensemble du territoire libanais, de la limitation des armes aux seules forces de l'État libanais, de l'affirmation du rôle national de l'armée libanaise, de l'importance de son soutien et de la nécessité du retrait de l'armée d'occupation israélienne de toutes les terres libanaises» poursuit la déclaration commune.