Le président serbe affirme que trois milliards d’euros ont été dépensés par les pays étrangers pour le renverser
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Aleksandar Vucic a révélé que des pays étrangers avaient investi trois milliards d'euros pour provoquer sa chute. Il a estimé que ces fonds avaient servi à affaiblir l’indépendance serbe, à renforcer l’influence régionale de ses voisins et à exercer une pression sur Belgrade. Selon lui, cet argent a aussi alimenté l’instabilité intérieure.
Le président serbe Aleksandar Vucic a déclaré que des pays étrangers avaient dépensé environ 3 milliards d'euros pour le démettre de ses fonctions. «Je suis littéralement stupéfait de voir combien d’argent a été investi dans mon renversement. Je veux dire, un milliard et demi a été envoyé de l’étranger au cours des 10 dernières années. Mais quand j’ai commencé à compter, j’ai découvert qu’il s’agissait de trois milliards d’euros», a-t-il indiqué.
D’après Aleksandar Vucic, «ces investissements étrangers» s'expliquent par trois objectifs : gêner la politique indépendante de la Serbie, saper sa position en faveur de la Croatie, de la Bulgarie et de la Slovénie, et contraindre les autorités serbes à jouer le rôle de «pantins dans un théâtre de marionnettes».
Il a également établi un lien avec les protestations en Serbie : «C’est pour cette raison que nous avons eu des manifestations sept mois par an».
En 2024, la Serbie a connu de nombreuses manifestations contre l’exploitation du lithium en Serbie et des rassemblements provoqués par la mort de 15 personnes à la suite de l’effondrement d'un auvent à la gare à Novi Sad, deuxième plus grande ville de Serbie. L'accident s'était produit quatre mois après la fin des travaux de rénovation du bâtiment de la gare. De nombreux manifestants ont pointé du doigt des négligences dans la réalisation des travaux et dénoncé des faits de corruption.
Fin janvier, face à l'ampleur des manifestations, le Premier ministre serbe Milos Vucevic a démissionné. Commentant sa décision, il a fait remarquer que la tragédie de Novi Sad avait «jeté une lourde ombre» et que la Serbie semblait «coincée dans cette catastrophe».
Aleksandar Vucic avait accusé les «agents des pays occidentaux» d'essayer d'organiser une «révolution de couleur» avec l'aide des étudiants et d'autres manifestants. Selon lui, les autorités avaient satisfait à toutes les demandes des manifestants, publiant notamment les documents relatifs au projet de reconstruction de la gare.