Kremlin : L’arrêt du transit du gaz russe en Europe bénéficie aux États-Unis qui exportent leur GNL à des prix plus élevés

Kremlin : L’arrêt du transit du gaz russe en Europe bénéficie aux États-Unis qui exportent leur GNL à des prix plus élevés© RIA NOVOSTI Source: Sputnik
Le porte-parole du président russe, Dmitri Peskov, dans le hall du musée de l'Ermitage, à Saint-Pétersbourg, le 24 décembre 2024.
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L’arrêt du transit du gaz russe via l’Ukraine, survenu le 1er janvier 2025, a provoqué une crise énergétique en Europe. Moscou dénonce un coup orchestré par Kiev et Washington, tandis que des dirigeants comme le Premier ministre slovaque Robert Fico critiquent l’impact économique et sécuritaire de cette décision unilatérale.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré lors d’une réunion d’information ce 9 janvier que les États-Unis étaient «les principaux bénéficiaires» de l’arrêt du transit du gaz russe via l’Ukraine. Il a expliqué que «les États-Unis ont considérablement augmenté leurs livraisons de gaz naturel liquéfié (GNL) à l’Europe, mais à des prix beaucoup plus élevés», une situation qui, selon lui, «réduit la compétitivité de l’économie européenne et ajoute des problèmes aux citoyens européens».

Dmitri Peskov a également souligné que certains pays européens restent intéressés par l’approvisionnement en gaz russe, car cela «rend leurs économies plus compétitives». Cependant, en raison du refus de Kiev de prolonger les accords de transit, ces États se retrouvent privés de cette source d’énergie stable et avantageuse.

Le transit a été interrompu le 1er janvier après que la société russe gazière Gazprom a confirmé l’impossibilité de maintenir les livraisons via le système de transport ukrainien. Vladimir Poutine avait pourtant affirmé que Moscou restait prêt à poursuivre ses approvisionnements si un accord était trouvé. Ces propos ont été rapportés par l’agence TASS.

La Slovaquie critique la décision ukrainienne

Le Premier ministre slovaque, Robert Fico, a dénoncé la décision de Kiev de mettre fin au transit du gaz russe comme une atteinte à la sécurité énergétique de son pays. Dans un message vidéo publié sur ses réseaux sociaux le 9 janvier, il a affirmé que «l’arrêt du transit, décidé unilatéralement par Volodymyr Zelensky, cause des pertes financières considérables à la Slovaquie et à l’Union européenne». Il a précisé que son pays perdrait 500 millions d’euros en droits de transit et un milliard d’euros à cause de la hausse des prix du gaz.

Robert Fico a également critiqué l’Union européenne pour son inaction, accusant Bruxelles de rester silencieuse face à une décision qu’il juge nuisible. Il a déclaré qu’il allait rencontrer le commissaire européen à l’énergie pour tenter de résoudre cette situation. En parallèle, il a rappelé que la Russie avait confirmé son engagement à continuer de fournir du gaz via l’Ukraine si les conditions le permettaient.

Lors de ce même message, il a également accusé l’Ukraine de privilégier des intérêts américains au détriment des besoins énergétiques européens, affirmant que cette situation profite principalement aux États-Unis.

Les États-Unis apportent leur soutien à Kiev

Du côté américain, la Maison-Blanche a salué la décision de Kiev. John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale, a déclaré lors d’une conférence de presse le 8 janvier que «l’arrêt du transit constitue un coup significatif porté à l’économie russe». Il a ajouté que cette décision priverait Moscou d’environ 6,5 milliards de dollars de recettes annuelles et réduirait sa capacité à se financer.

John Kirby a également souligné que cette initiative était en accord avec la politique américaine de longue date visant à réduire la dépendance européenne au gaz russe, qu’il a qualifié «d’instrument de pression utilisé à maintes reprises par Moscou».

Le transit du gaz russe par l’Ukraine, qui représentait 40 milliards de mètres cubes par an avant son interruption, était une composante clé de l’approvisionnement énergétique européen. Certains pays européens, comme la Slovaquie, dénoncent les coûts élevés du GNL américain et la dépendance croissante à son égard, tandis que d’autres voient dans la décision ukrainienne un moyen de réduire l’influence énergétique de la Russie.

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