«Un cas assez inédit en diplomatie» : Kiev a impoliment refusé un appel téléphonique entre Orban et Zelensky
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La diplomatie hongroise a rapporté que la demande de son pays pour un appel téléphonique entre Orban et Zelensky avait été impoliment refusée, une première diplomatique. Elle a aussi précisé que pendant ses six mois à la tête de l'UE, la Hongrie avait poussé ses capacités au-delà des attentes pour une résolution pacifique du conflit ukrainien.
La Hongrie a demandé un appel téléphonique entre le Premier ministre Viktor Orban et Volodymyr Zelensky, homme politique ukrainien, dont le mandat présidentiel a expiré en mai 2024, mais a reçu un refus peu courtois, a déclaré le ministre hongrois des Affaires étrangères et du Commerce extérieur Peter Szijjarto à la radio Kossuth.
«Orban a parlé au téléphone à Poutine pendant plus d'une heure. J'ai informé mon collègue ukrainien et le chef du bureau du président de cette conversation et je leur ai demandé d'organiser une possibilité de conversation téléphonique entre le Premier ministre et le président ukrainien, qui a, cependant, refusé [...] ce qui est un cas assez inédit en diplomatie», a-t-il déclaré.
Peter Szijjarto a souligné que pendant six mois à la tête de l'UE, la Hongrie avait tenté de faire tout ce qui était en son pouvoir pour résoudre le conflit en Ukraine, et même bien plus que ce qu'on pourrait attendre d'un pays de cette taille avec de telles capacités et dans une telle situation. Depuis le début du conflit, Budapest plaide pour une résolution pacifique, car malgré les livraisons d'armes occidentales à Kiev, l'armée russe continue de progresser, a également noté le ministre hongrois des Affaires étrangères.
Le 11 décembre, le service de presse du Kremlin a rapporté qu'à l'initiative de Budapest, un appel téléphonique avait eu lieu entre Vladimir Poutine, président russe, et Victor Orban. Ils ont discuté de la situation au Moyen-Orient dans le contexte des récents événements en Syrie, de la problématique ukrainienne, ainsi que de la coopération commerciale et économique, notamment la promotion de projets mutuellement bénéfiques dans le domaine de l'énergie. Comme l'a précisé Dmitri Peskov, porte-parole du président russe, le dirigeant hongrois a proposé un important échange de prisonniers et l'annonce d'un cessez-le-feu en Ukraine pour Noël.
Les efforts de médiation d'Orban
Au cours des six derniers mois, Viktor Orban a fait plusieurs tentatives pour mettre fin au conflit en Ukraine. Le 10 décembre, il a déclaré qu'il avait passé la journée avec le président élu des États-Unis, Donald Trump, dans sa résidence de Mar-a-Lago. Lors de la réunion, étaient également présents le futur conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Mike Waltz, et l'entrepreneur Elon Musk.
Selon le Premier ministre hongrois, tant que Donald Trump n'aura pas pris ses fonctions, il ne pourra pas négocier un cessez-le-feu en Ukraine en raison des règles strictes en vigueur aux États-Unis. Cependant, il a exprimé sa confiance que, dès l'inauguration, tout le monde verra un effet positif.
En outre, début juillet, le chef du gouvernement hongrois a rencontré Vladimir Poutine, le président chinois Xi Jinping, le président turc Recep Tayyip Erdogan, Donald Trump et Volodymyr Zelensky. Par la suite, Viktor Orban a transmis à tous les dirigeants de l'UE un plan pour résoudre la crise ukrainienne, basé, comme il l'a souligné, sur une évaluation réaliste de la situation, des objectifs réels et des délais.
