Finlande : un zoo en crise financière s'apprête à rendre ses pandas géants à la Chine
© Kelly Bowman-CNN
Le zoo de la ville finlandaise d'Ahtari se prépare à renvoyer d'ici la fin de l'année deux pandas géants en Chine, et ce, faute de moyens financiers.
En raison de difficultés financières, les deux pandas Lumi et Pyry vont prochainement être renvoyés en Chine. Le couple d'ursidés avait été accueilli au zoo d'Ahtari, dans le centre-ouest de la Finlande, en janvier 2018, à la suite d'un accord signé par le président chinois Xi Jinping lors de sa visite dans le pays nordique.
Cet accord, d'après la radio-télévision publique nationale de Finlande Yle, avait pour objectif de renforcer la coopération en matière de conservation des espèces et de promouvoir la protection de ces animaux emblématiques.
Le zoo a évoqué plusieurs raisons pour cette décision, comme l'accumulation de dettes liée à la pandémie de Covid-19, la baisse du tourisme ou encore la hausse des taux d'intérêt et de l'inflation suite à la guerre en Ukraine, a rapporté la même source.
En août 2022, Yle rapportait ainsi que les entreprises liées au parc animalier envisageaient de tailler dans leurs effectifs afin de compenser, notamment, la hausse des prix de l'électricité.
Le panda géant, espèce vulnérable à coûts élevés
Sous un bail de 15 ans, le zoo s'acquitte d'une redevance annuelle d'environ 1 million d'euros à la Chine, dédiée à la protection des espèces. Le parc zoologique prend également en charge tous les coûts liés à l'entretien des pandas. Un entretien qui, à lui seul, «coûte environ 1,5 million d'euros par an», a souligné Yle.
L'année dernière, confronté à des difficultés financières, le zoo a sollicité une subvention de 5 millions d'euros auprès du gouvernement finlandais, mais sa demande a été refusée.
Le géant panda est classé comme une espèce «vulnérable» sur la liste mondiale des espèces menacées d'extinction. Depuis des décennies, Pékin a confié ces animaux à des pays comme outil de diplomatie et de conservation. La Chine a notamment relancé cette «diplomatie du panda» à l'égard des États-Unis, en envoyant fin juin un couple de plantigrades au zoo de San Diego, en Californie. Une première depuis plus de 20 ans, avaient souligné les médias.
