Municipales 2026 à Lyon : Jean-Michel Aulas, favori pour déloger les écologistes

Jean-Michel Aulas, ex-président de l’OL, s’impose comme le grand favori pour ravir la mairie de Lyon à Grégory Doucet en 2026. Soutenu par la droite et le centre, il capitalise sur son image d’entrepreneur et les critiques contre la gestion écologiste.
À l’approche des municipales de 2026, Jean-Michel Aulas, figure emblématique de l’Olympique lyonnais, se positionne comme le principal adversaire du maire écologiste Grégory Doucet. Porté par un sondage le créditant de 47 % des intentions de vote au premier tour, Aulas fédère la droite et le centre, surfant sur le mécontentement face à la politique verte de la municipalité.
Lors de la remise du Prix Lumière 2025 à Michael Mann, le public lyonnais a clairement exprimé son rejet de Grégory Doucet, hué à l’Amphithéâtre 3000, tandis qu’Aulas était applaudi, comme le rapporte LyonMag. Ce moment illustre la dynamique favorable à l’ancien patron de l’OL, qui capitalise sur les critiques contre les zones à faibles émissions (ZFE) et les chantiers de pistes cyclables, accusés d’asphyxier les automobilistes et les commerçants.
Un tweet de Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes, fustige cette ascension : « Monsieur Aulas, un peu à la Trump, veut le pouvoir. Son trumpisme arrive en France, ça me terrifie. »
Jean-Michel Aulas est comme son soutien Laurent Wauquiez : un ersatz français de Donald Trump.
— Marine Tondelier (@marinetondelier) October 19, 2025
Après les affaires, il se lance en politique en racontant n'importe quoi et en inventant des mesures populistes stupéfiantes de stupidité.
Pas de quoi effrayer Gabriel Attal pourtant. pic.twitter.com/CESplGVW98
De leur côté, les soutiens de l’ancien patron de l’OL ont largement répondu à l’élue écologiste. Le président de l’association Confluences, Loïc Terrenes, rétorque à Marine Tondelier : « Plus vous caricaturez Jean-Michel Aulas, plus vous vous enfoncez », dénonçant le « mépris » des écologistes, et de conclure : « Les urnes parleront ! »
Plus vous caricaturez @JM_Aulas, plus vous vous enfoncez.
— Loic Terrenes (@lterrenes) October 19, 2025
Votre mandat à Lyon aura été celui de la fracture, de la division et du mépris pour ceux qui ne pensent pas comme vous.
Grégory Doucet n’en a tiré aucune leçon. Les urnes parleront ! https://t.co/mGsfZb6f6H
Dans les études d’opinion, Jean-Michel Aulas est donné grand favori, frôlant les 50 % d’intentions de vote, tandis que le maire sortant Grégory Doucet est crédité de 23 %, défendant fébrilement un bilan sécuritaire qu’il dit en progrès. Les écologistes peinent à convaincre et à fédérer, alors qu’à gauche Anaïs Belouassa-Cherifi, candidate LFI, est donnée à 15 %.
Aulas, à 76 ans, se présente comme un « démocrate social » apolitique, malgré le soutien de LR, Horizons et Renaissance. Sa proposition phare, un « hôtel des polices métropolitain » pour renforcer la sécurité, vise à répondre aux préoccupations liées à l’insécurité, qu’il juge « sérieuse » à Lyon. Chiffré à 35 millions d’euros, ce projet s’inspire de Nice et inclurait cybersécurité et vidéosurveillance.
Aulas, avec son style offensif, sa notoriété et un mode de scrutin modifié par la réforme PLM pourrait bien renverser un quart de siècle de domination de la gauche lyonnaise.