Jusqu'à 100 milliards d'euros d'aide supplémentaire à l’Ukraine ? «C’est la folie absolue» fustige Philippot

Le président des Patriotes Florian Philippot a vivement réagi ce 27 juillet au projet de la Commission européenne, en marge de son projet de budget pluriannuel, de mobiliser jusqu'à 100 milliards d’euros d'aide supplémentaire à l’Ukraine, le tout à l’heure où le gouvernement français entend soumettre ses concitoyens à des économies records.
« 40 millions d’euros par jour, pendant 7 ans pour l’Ukraine ! ». Dans une vidéo postée ce 27 juillet sur les réseaux sociaux, le président des Patriotes Florian Philippot a dénoncé l’intention de Bruxelles d’allouer 100 milliards d’euros d’aides supplémentaires à l’Ukraine. « C’est-à-dire pour alimenter la guerre et la corruption », a poursuivi cet ancien député européen.
Une annonce faite le 16 juillet par le commissaire européen chargé du budget, le polonais Piotr Serafin. « Nous réservons également jusqu'à 100 milliards d'euros en dehors des plafonds du CFP [cadre financier pluriannuel, ndlr.] pour l'Ukraine, notre partenaire le plus stratégique », a-t-il déclaré devant le parlement européen.
Un fonds de 100 milliards, au seul bénéfice de l’Ukraine, qui s’ajouteraient aux 200 milliards d'euros que la Commission européenne a prévu, dans son projet de CFP présenté le même jour, d’allouer à l’action extérieure.
« C’est la folie absolue » a fustigé Florian Philippot, après avoir égrainé une série d’usages – à ses yeux plus utiles – qu’une telle somme pourrait avoir au sein des États membres, et de pointer du doigt un projet de budget européen « complètement dingue ».
«C’est vaches grasses pour l’Union européenne»
Présenté le 16 juillet par la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, et portant sur la période 2028-2034, ce CFP a été chiffré à 2 000 milliards d’euros, en hausse « de 67 % » par rapport à la période 2021-2027, a notamment souligné Florian Philippot. « 800 milliards en plus, qu’on finance largement ! » a-t-il insisté, en renvoyant au statut de contributeur net de la France au budget européen.
« C’est-à-dire qu’au moment où on nous demande de nous serrer la ceinture, de faire des milliards d’économies sur la Santé […] de supprimer deux jours fériés, etc., c’est vaches grasses pour l’Union européenne et pour la guerre et la corruption en Ukraine », a insisté l’ancien vice-président du Front national (rebaptisé depuis Rassemblement national).
Mi-juillet, le Premier ministre français, François Bayrou, avait annoncé vouloir dégager 40 milliards d’euros d’économies dans le cadre du budget 2026, et ce alors qu’Emmanuel Macron venait d’annoncer une accélération de la hausse du budget de la Défense.