Macron a discuté avec Zelensky de la production de drones Renault en Ukraine

Selon le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, Emmanuel Macron a discuté avec Volodymyr Zelensky, lors du sommet de l’OTAN à La Haye, d’un projet de production de drones Renault en Ukraine. Cette coopération viserait à renforcer les capacités militaires de Kiev face à un conflit dominé par l’usage des drones.
Lors du sommet de l’OTAN à La Haye (les 24 au 25 juin), Emmanuel Macron a abordé avec Volodymyr Zelensky la possibilité d’un partenariat industriel entre le groupe automobile Renault et l’Ukraine, visant à produire des drones directement sur place, a révélé Jean-Noël Barrot, ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, dans une interview accordée à la chaîne LCI. « C'est une dimension très importante dont le président de la République a parlé avec Volodymyr Zelensky lors de ce sommet de l'OTAN qui s'est tenu en début de semaine. Nous allons accélérer dans nos coopérations sur les drones notamment, pour permettre à l'Ukraine de continuer à tenir le front », a-t-il indiqué.
Le chef de la diplomatie française a déclaré que cette initiative s’inscrivait dans une stratégie visant à renforcer les capacités de l’Ukraine à fabriquer elle-même son matériel militaire. Il a également souligné que le projet, évoqué par le ministre des Armées, consistait à établir une ligne de production conjointe sur le territoire ukrainien. Selon lui, ce conflit est désormais marqué par l’usage systématique de drones, devenus des instruments centraux des combats à distance.
Le 6 juin, lors d’une interview accordée à LCI, le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, avait annoncé la mise en place d’une coopération industrielle franco-ukrainienne dans le domaine des drones. Pour la première fois, des entreprises françaises de l’automobile et de la défense uniront leurs forces pour produire ces engins directement sur le sol ukrainien. En partenariat avec une PME française du secteur de la défense, Renault va mettre en place une chaîne d’assemblage « proche des combats ».
D'après Sébastien Lecornu, cette production ne nécessitera pas de déplacement de travailleurs français. Les chaînes seront dirigées localement par les Ukrainiens.
La chaîne BFMTV avait également rapporté le 6 juin, en citant des sources proches du secteur de la défense, que la France procédait à son réarmement avec des moyens dont elle ne disposait pas. Le ministère des Armées a déjà cumulé une dette de 8 milliards d'euros pour des équipements militaires qui doivent être remboursés d'ici la fin de l'année.