Une enseignante suspendue en France pour une minute de silence en hommage aux victimes de Gaza

Une enseignante suspendue en France pour une minute de silence en hommage aux victimes de Gaza Source: www.globallookpress.com
Une salle de classe dans un lycée à l'occasion de la rentrée scolaire le 4 septembre 2023, à Saint-Ouen, en banlieue parisienne.
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Une enseignante de Sens (Yonne) a été suspendue le 31 mars pour avoir accepté qu’une minute de silence soit observée en classe, à la demande d’élèves, en mémoire des victimes palestiniennes. Cette décision, dénoncée par plusieurs syndicats et mouvements politiques, suscite une large indignation.

Au lycée Janot-Curie de Sens, dans l’Yonne, une enseignante de physique-chimie est suspendue à titre conservatoire depuis le 31 mars. Selon les informations relayées par France Bleu le 21 mai, le rectorat de Dijon justifie cette décision par un « manquement à l’obligation du respect de neutralité ». En cause : une minute de silence observée en classe le 26 mars, à la demande d’élèves, en hommage aux victimes de Gaza.

D’après le rectorat, cette initiative serait venue directement de l’enseignante, ce qui constituerait une prise de position personnelle. Mais selon plusieurs syndicats enseignants (Sud Éducation, CGT Éducation, FO), ce sont des élèves « bouleversés » par les bombardements israéliens qui ont spontanément formulé la demande de recueillement. L’enseignante aurait accepté ce moment de silence en fin de cours, en permettant aux élèves ne souhaitant pas y participer de quitter la salle.

Mobilisation syndicale et politique contre une sanction jugée injuste

Le soutien à l’enseignante est massif. Dans un communiqué commun, les syndicats dénoncent une décision « brutale » et « insensée » qui s’inscrit, selon eux, dans une logique de répression systématique de toute expression de solidarité envers la population palestinienne. La France Insoumise, également engagée sur ce dossier, réclame une « réintégration immédiate » et l’abandon de toutes poursuites.

L’Humanité rappelle que le ministère de l’Éducation nationale avait reconnu, lors d’une réponse au Sénat le 13 février, que les enseignants avaient la liberté d’aborder « le sort des victimes du conflit israélo-palestinien » et de leur rendre hommage. Cette reconnaissance officielle contraste fortement avec la suspension imposée par le rectorat.

Un contexte de répression généralisée envers les soutiens au peuple palestinien

L’Union juive française pour la paix (UJFP) s’est également exprimée sur cette affaire, dénonçant « une nouvelle pression arbitraire » contre toute personne témoignant de l’humanité envers le peuple gazaoui. Le communiqué publié le 16 mai souligne que cette minute de silence faisait écho à un événement dramatique survenu le 18 mars, lorsque plus de 700 Palestiniens auraient été tués dans un bombardement israélien.

Depuis, l’enseignante a été entendue par les ressources humaines du rectorat, mais aucune date de retour n’a été annoncée. La procédure disciplinaire suit toujours son cours. Le rectorat maintient que le respect de la neutralité est un devoir inscrit dans le statut des fonctionnaires, et qu’un manquement à cette règle déclenche une procédure automatique.

De leur côté, les syndicats insistent : « Le massacre d’une population, notamment d’enfants, n’est pas un avis politique, c’est un fait ». Ils pointent l’hypocrisie d’un système qui autorise des actes de soutien à l’Ukraine tout en sanctionnant les gestes en faveur des Palestiniens.

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