À Boulogne-Billancourt, Retailleau lance sa course vers 2027

Le 11 mai 2025, Bruno Retailleau a mobilisé 3 000 personnes à Boulogne-Billancourt pour la présidence de LR, prônant une droite sécuritaire et unie. Évitant l’affrontement avec Wauquiez, il se projette vers 2027. Une victoire au congrès des 17-18 mai le consacrerait comme leader.
Le 11 mai 2025, Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur et candidat à la présidence des Républicains (LR), a réuni environ 3 000 sympathisants au gymnase de la biodiversité à Boulogne-Billancourt. À une semaine du congrès LR des 17 et 18 mai, où il affrontera Laurent Wauquiez, ce meeting marque une étape cruciale dans sa quête de leadership et ses ambitions pour la présidentielle de 2027.
Dans cette ville symbole du renouveau de la droite, qui a vu LR reprendre un siège de député en février 2025, Bruno Retailleau a affiché sa détermination. Entouré de poids lourds comme Gérard Larcher, François-Xavier Bellamy et le maire Pierre-Christophe Baguet, il a défendu une droite « de combat », centrée sur la sécurité, le contrôle de l’immigration et la rigueur budgétaire.
Adversaire de la France insoumise
« La France a besoin d’ordre et de victoires », a-t-il lancé, s’appuyant sur son bilan à Beauvau pour séduire les militants. Face à La France insoumise, qu’il désigne comme l’adversaire prioritaire, il promet une alternative crédible, à distance du macronisme et du Rassemblement national.
L’événement, moderne avec une bande-son dynamique et une scénographie soignée, a révélé un Bruno Retailleau soucieux de dépasser son image régalienne. En abordant l’économie et le social, il cherche à élargir son audience.
S’il évite les attaques directes contre Wauquiez, prônant l’unité avec un « duo » plutôt qu’un duel, certains militants lui reprochent un manque de pugnacité. « Bruno doit frapper plus fort », glisse un cadre local. Ce meeting, dans une salle comble, visait à galvaniser les troupes et à asseoir sa stature de présidentiable.
« Il est en campagne pour 2027 », confie un proche, alors que Bruno Retailleau enchaîne les déplacements pour convaincre les 90 000 adhérents LR. Une victoire au congrès ferait de lui le chef naturel de la droite, dans un contexte où le macronisme s’essouffle et où la recomposition politique s’accélère. À Boulogne, le ministre a posé les bases d’une ambition nationale.