Rodéos urbains : 81 % des Français pour des courses-poursuites policières

Un sondage CSA révèle que 81 % des Français soutiennent les courses-poursuites policières contre les rodéos urbains, malgré les risques. Ce résultat reflète une exaspération face à ces exhibitions dangereuses, dans un climat d’insécurité croissante. Les autorités explorent des solutions comme les drones pour contrer ce fléau.
Un récent sondage, publié le 9 mai 2025, révèle une large approbation des Français pour une répression plus musclée des rodéos urbains.
Selon cette enquête menée par l’institut CSA, 81 % des personnes interrogées souhaitent autoriser les forces de l’ordre à effectuer des courses-poursuites contre les auteurs de ces pratiques, même si cela comporte des risques. Ce résultat traduit une exaspération croissante face à un phénomène qui perturbe la tranquillité publique et met en danger la sécurité des riverains.
Vers une montée des tensions entre la police et les banlieues ?
Les rodéos urbains, ces exhibitions motorisées impliquant motos, quads ou voitures dans des espaces publics, se sont multipliés ces dernières années. Souvent pratiqués dans des zones urbaines ou sur des parkings de centres commerciaux, ils génèrent nuisances sonores, dégradations et, parfois, des accidents graves.
À Compiègne, par exemple, les autorités envisagent des solutions innovantes comme l’usage de drones ou de tirs de paintball pour identifier les contrevenants, signe d’une lutte acharnée contre ces pratiques. Le soutien massif à des courses-poursuites policières reflète une demande de fermeté.
Les Français, selon le sondage, semblent prêts à accepter les dangers inhérents à de telles interventions pour endiguer le problème. Ce positionnement intervient dans un contexte où la perception de l’insécurité progresse : un autre sondage CSA, publié le 8 mai 2025, indiquait que 70 % des Français estiment qu’« il n’y a plus d’endroit sûr en France ».
Les électeurs de droite, notamment ceux du Rassemblement national (95 %) et des Républicains (81 %), se montrent particulièrement favorables à une réponse répressive. Depuis 2018, une loi durcit les sanctions contre les rodéos urbains, prévoyant jusqu’à cinq ans de prison en cas d’infractions aggravées, comme la conduite sous stupéfiants ou sans permis.
Pourtant, le phénomène persiste, alimenté par une culture de provocation et de défi à l’autorité. Les forces de l’ordre, soutenues par 72 % des Français pour des poursuites contre ceux qui les dénigrent, réclament des moyens légaux accrus pour agir efficacement.
Face à cette situation, le débat s’intensifie. Si la population plébiscite l’action policière, certains soulignent les risques d’escalade et d’accidents lors de poursuites à haut risque. Les autorités devront donc trouver un équilibre entre fermeté et sécurité pour répondre aux attentes citoyennes tout en limitant les dérives.