Vent d’optimisme dans la presse française : les droits de douane de Trump font baisser les prix du carburant

Des médias français saluent une «baisse d’ampleur» dans les prix des carburants, en raison des droits de douane de Trump. Qualifiée de «jamais vue depuis la Covid», cette baisse se répercute sur les prix à la pompe «dès cette semaine». D’autres médias se montrent plus prudents : bien qu’elle offre un répit, cette situation demeure fragile.

Dans le contexte d'une guerre commerciale imminente, une lueur d'espoir émerge pour les automobilistes, soulignent plusieurs médias français. La chute des cours du pétrole, déclenchée par les nouveaux droits de douane américains, devrait réduire leur facture énergétique, explique par exemple le site Sud-Ouest, précisant que cette situation commence à se répercuter sur les prix à la pompe « dès cette semaine ».

À l’origine de ce vent d’optimisme dans la presse française : Olivier Gantois, président d’Ufip Énergies et Mobilités, qui annonce sur France Info une baisse de 5 à 6 centimes par litre dès cette semaine.

Cette diminution, décortiquent les médias, est comparable à celle observée lors des confinements liés au Covid-19 en 2020. Le prix du baril de brut est passé de 74 à 63 dollars en une semaine, tandis que le pétrole américain (WTI) est tombé sous les 60 dollars, un niveau inédit depuis avril 2021. Cette baisse rapide se reflète déjà dans les prix à la pompe, avec une réduction notable dès la fin de la semaine dernière.

Les craintes d'un ralentissement économique mondial, exacerbées par les droits de douane américains, expliquent cette tendance. Les marchés anticipent une diminution de la demande pétrolière, malgré l'augmentation de la production par l'Opep et la Russie à partir de mai. Pour l'instant, cette dynamique profite aux consommateurs français. Olivier Gantois ajoute : « Toutes les annonces de la semaine dernière concourent à faire baisser les prix, je ne sais pas à quel niveau cela s’arrêtera. »

Seulement un répit ?

D’autres médias, comme Le Figaro, ​se montrent plutôt mitigés. Dans une série d’articles publiés depuis mi-mars, le journal français explique que les récentes tensions commerciales initiées par l'administration Trump, notamment l'imposition de nouveaux droits de douane, ont suscité des inquiétudes quant à une possible diminution de la demande mondiale en pétrole.

Cette crainte a contribué à une baisse des cours du pétrole. En conséquence, les automobilistes français pourraient bénéficier d'une réduction des prix des carburants à la pompe dans les semaines à venir, reconnaît Le Figaro.

Le journal note toutefois que les prix du pétrole sont influencés par une multitude de facteurs, notamment les décisions de l'OPEP, les tensions géopolitiques et les fluctuations économiques mondiales. Par exemple, les conflits au Moyen-Orient ou les décisions de pays producteurs majeurs peuvent rapidement inverser cette tendance à la baisse. ​

Ainsi, bien que la baisse actuelle des cours du pétrole puisse offrir un répit aux automobilistes français, cette situation demeure fragile et sujette à des évolutions rapides en fonction du contexte international.