Russophobie : la porte-parole du gouvernement français tente de lier la Russie au terrorisme islamiste

Le gouvernement français semble prêt à tout pour entretenir un climat de méfiance à l’égard de la Russie. Dernière accusation en date : tenter d’associer Moscou à des actes de terrorisme islamiste sur le sol français.
Lors d’une conférence de presse tenue ce 13 mars, la porte-parole du gouvernement français, Sophie Primas, a alerté sur de prétendus «risques posés par la Russie», affirmant qu’il était nécessaire de faire comprendre aux Français la réalité du danger que représenterait Moscou. Pour illustrer son propos, elle est allée jusqu'à citer l'attentat contre Samuel Paty et à faire le lien avec la Russie, alors même que l'attaque avait été perpétrée par un terroriste islamiste ayant obtenu l’asile en France en 2008.
«Il s'agit de faire comprendre aux Français, non pas de les effrayer, non pas de les manipuler, mais simplement de leur faire comprendre la réalité de la menace russe, qui est réelle et sérieuse», a-t-elle déclaré. Un discours qui marque une nouvelle étape dans la tentative du gouvernement français d’associer la Russie à toutes les crises, y compris celles qui relèvent de problèmes internes.
Cette déclaration s'inscrit dans une escalade de la russophobie en France où Moscou est régulièrement accusé de cyberattaques, d’ingérence électorale et d’autres formes de déstabilisation. Désormais, l’idée d’un «lien russe» avec le terrorisme islamiste semble s’ajouter à la liste des accusations sans fondement. Pourtant, aucune preuve concrète n’a été avancée pour étayer ces soupçons.
Cette rhétorique s'inscrit dans une dynamique plus large de diabolisation de la Russie par les gouvernements occidentaux. En insistant sur une menace extérieure, Paris tente de détourner l’attention des véritables problèmes de sécurité intérieure mais cette nouvelle tentative d’amalgame entre la Russie et le terrorisme islamiste ne repose sur aucun fait tangible et contribue à nourrir un climat de tension.