Cannabis : deux députés français proposent sa légalisation

Deux députés, l'un de La France Insoumise, l'autre des rangs macronistes ont proposé de légaliser le cannabis en France. Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau se montre fermement opposé à cette démarche.

«Nous sommes opposés à la légalisation du cannabis». Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a affirmé le 18 février que le gouvernement était hostile à la légalisation de cette drogue en France, invoquant une mesure qui serait une double défaite : d’un côté, des «troubles psychiatriques» chez les jeunes, et de l’autre, le maintien du trafic avec le développement «d’un cannabis au noir».

Le Premier flic de France répond à deux députés qui proposent la légalisation du cannabis. L’un est issu des rangs de La France Insoumise (LFI), il s’agit d’Antoine Léaument, et l’autre est issu du parti présidentiel Renaissance, c’est l’ancien militant socialiste (PS) Ludovic Mendes.

Constat d'échec et mensonge «aux Français»

Le député Ludovic Mendes s’était exprimé sur sa proposition de légaliser le cannabis en France dans le journal Ouest France le 17 février. Il réclamait ainsi que soit fixé «un seuil légal de détention du cannabis, qui pourrait être de 10 grammes d’herbe de cannabis». Son homologue Antoine Léaument suggère, lui, 25 grammes. Les deux sont en revanche d’accord avec «l’idée de fixer à quatre plants annuels le seuil maximal pour la culture domestique de cannabis».

Pour Ludovic Mendes, la politique en matière de lutte contre la drogue en France est «un échec», et il suggère un «changement de paradigme».

Antoine Léaument s’en prend de son côté au ministre de l’Intérieur, l’interpellant sur le réseau social X : «pouvez-vous arrêter de mentir aux Français sur la légalisation du cannabis s’il vous plaît ?» et s’inscrit en faux sur les déclarations du ministre en estimant que la légalisation permettra une meilleure prévention auprès des jeunes populations.

En France, le trafic de drogue connaît une explosion. En 2024, en plus du cannabis, la cocaïne, l’héroïne et les drogues de synthèse ont connu une hausse du nombre de consommateurs. Les saisies de cocaïne ont même connu une hausse de 130 % entre 2023 et 2024.