France : Bruno Retailleau annonce sa candidature à la présidence des Républicains

C’était une annonce attendue, il l’a rendue publique le 12 février. Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau brigue la présidence du parti Les Républicains. L'ex chef de file des sénateurs devrait affronter le président du groupe LR à l’Assemblée nationale, Laurent Wauquiez.

«J’invite chacun d’entre vous à me rejoindre, pour construire ce grand mouvement d’espoir que doit incarner la droite, pour les Français que nous servons et pour la France que nous aimons». 

Le 12 février, dans une lettre adressée aux militants du parti, le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau s’est déclaré candidat à la présidence des Républicains (LR).

L’ancien président du groupe LR au Sénat a enjoint ses soutiens à incarner «cette volonté de redressement et de rassemblement, pour que la droite puisse écrire une nouvelle page de l’histoire de notre pays». Il devrait affronter Laurent Wauquiez, président du groupe LR à l’Assemblée nationale, dans cette course à la présidence du parti.

Un ministre en campagne

«Aujourd’hui, je veux faire pour mon parti ce que je fais à la tête de mon ministère : parler vrai et agir vite» a développé Bruno Retailleau dans son courrier.

L'ex-sénateur aura probablement l’occasion de se frotter rapidement à son ou ses concurrents, puisqu’un bureau politique des Républicains doit se réunir le 17 février pour convenir de la date de l’élection à la tête du parti. Celle-ci devrait se dérouler à l’occasion d’un prochain congrès envisagé au printemps.

Le candidat Retailleau a déjà mis en avant des dizaines de soutiens sur le réseau social X, retweetant de nombreux messages d’élus, notamment de sénateurs, mais également de jeunes. Son nom a par ailleurs été associé à celui d’Emmanuelle Brisson, qui brigue la présidence des jeunes LR.

Face à Bruno Retailleau, Laurent Wauquiez, président du groupe LR à l’Assemblée nationale, ne s’est pas encore déclaré publiquement candidat.

Mandaté par le bureau politique des Républicains pour présenter une «mission de refondation du parti», Laurent Wauquiez semble partir avec une longueur de retard. Un sondage OpinionWay publié dans l’hebdomadaire Le Point mentionnait début février 37 % de soutien à Bruno Retailleau chez les électeurs de droite, très loin devant Laurent Wauquiez, qui ne comptabilisait que 15 % des suffrages.

Si, pour l’heure, seuls ces deux noms ont été évoqués et alors que plane le spectre d’une guerre des chefs à droite, d’autres candidatures pourraient voir le jour, ne serait-ce que pour permettre à des personnalités de se placer en troisième position et de s’assurer une place dans les années à venir.