Potentiels chefs de gouvernement : un débat sous tension à cinq jours du premier tour des législatives

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Dimitar DILKOFF
Jordan Bardella, Gabriel Attal et Manuel Bompard lors du débat entre potentiels chefs de gouvernement à cinq jours du premier tout des élections législatives.
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Le Premier ministre sortant Gabriel Attal a croisé le fer le 25 juin à l’occasion d’un débat télévisé face à ses concurrents du Rassemblement national et du Nouveau Front populaire. Une joute oratoire tendue durant laquelle chacun s’en est tenu strictement à sa ligne.

Des candidats au poste de chef de gouvernement qui «tournent en rond», selon le Huffington Post. Un «débat de comptables», selon Le Monde, et «sous tension», pour le journal Challenges… La presse française s’est dans son ensemble montrée assez critique sur le débat qui a opposé le 25 juin sur TF1 le Premier ministre sortant Gabriel Attal, son concurrent du Rassemblement national (RN) Jordan Bardella et le chef de file de La France insoumise (LFI) Manuel Bompard.

«Quand vos ancêtres personnels arrivaient en France, vos ancêtres politiques disaient exactement la même chose.» Le candidat LFI Manuel Bompard s’en est vivement pris au chef de file du RN Jordan Bardella, évoquant ses origines étrangères et la politique migratoire qu’il entend mener s’il arrive au pouvoir.

Ce dernier, déjà sur le devant de la scène lors des élections européennes, a piqué le chef du gouvernement sortant Gabriel Attal en ironisant sur les résultats économiques de la majorité macroniste : «Donnez-moi une leçon d’économie M. le Premier ministre aux 1 000 milliards de dette !»

Au cœur de ces petites phrases que se sont assénés les candidats, la question économique aura été centrale. Gabriel Attal aura qualifié de «complètement hors-sol» les positions de Jordan Bardella en matière d’impôts. Le positionnement économique du président du RN a également été vivement critiquée par LFI, celui-ci étant accusé de vouloir repousser l’âge du départ à la retraite à 66 ans.

Chaque candidat a également tenu à présenter les propositions de son parti en cas d’arrivée au pouvoir. Manuel Bompard a ainsi fait valoir pour le Nouveau Front populaire «un grand plan d'urgence pour réparer et développer notre service public de la santé», un chantier unanimement sollicité par l’union des gauches qu’il représentait. Jordan Bardella a insisté sur la reprise par la France du «contrôle de sa politique migratoire». Le Premier ministre sortant Gabriel Attal s’est lui engagé à «une règle d’or», à savoir «ne pas augmenter les impôts».

Autosatisfaction des candidats

«Ce soir, Manuel Bompard a démontré une force, un niveau de connaissance et une sensibilité humaine que les autres n'ont pas égalé.» Le fondateur des Insoumis Jean-Luc Mélenchon a félicité son candidat sur les réseaux sociaux, estimant que ce dernier était «mieux qu'au niveau».

De son côté le Premier ministre sortant Gabriel Attal se félicitait : «Nous avons baissé depuis 2017 les émissions de CO2 de 20%. C'est l'organisme indépendant Citepa qui le dit», un organisme dont l’indépendance est pourtant parfois remise en cause, étant missionné par l'État.

Jordan Bardella a lui tenu à clarifier sa position concernant la restriction de certains emplois pour les binationaux. En effet, le président du RN a été pris à partie sur ce sujet par Gabriel Attal. Le candidat au poste de chef de gouvernement a rappelé, comme il l’avait fait quelques heures plus tôt sur le réseau social X (ex-Twitter), qu’il évoquait ici «quelques dizaines de postes extrêmement sensibles liés au renseignement ou à la défense». Le 24 juin, lors de la présentation de son programme, l’eurodéputé RN était déjà revenu sur cette question et avait interrogé : «Est-ce qu'aujourd'hui on imagine des Franco-Russes travailler au ministère des Armées ?», réitérant sa volonté de «protéger les intérêts français, d'éviter les tentatives d'ingérence».

Une audience mitigée

Les anicroches entre candidats ont fleuri sur les réseaux sociaux, chaque «camp» reprenant les meilleures phrases de son champion. Un service après-vente nécessaire pour les partis politiques alors que l’audimat n’a pas vraiment été au rendez-vous, avec seulement 5,5 millions de téléspectateurs en moyenne, soit 27,6% de part d’audience. À titre de comparaison, en début de soirée, le match de football entre la Pologne et la France avait rassemblé 14,3 millions de téléspectateurs, soit 68,9% du public total.

Ce débat s’est par ailleurs déroulé sur fonds de conflit judiciaire. Les Républicains, non invités à débattre, avaient en effet saisi l’Arcom, s’offusquant de ne pas être de la partie, et avaient vu cette demande rejetée le 21 juin. Le 25 juin, LR est passé devant le juge du référé-liberté du Conseil d’État pour contester la décision de l’Arcom, là encore, en vain.

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