Mali : concertations avec le secteur privé pour renforcer les politiques économiques et mieux répondre aux besoins des populations

Le chef du gouvernement malien s’est concerté avec les acteurs du secteur privé pour renforcer la politique économique, répondre aux besoins immédiats de la population et maîtriser l’inflation afin d'assurer aux Maliens un meilleur pouvoir d’achat.
Lors de la cinquième rencontre mensuelle de concertation avec le secteur privé, tenue dans la journée du 23 avril, le Premier ministre malien, le général Abdoulaye Maïga s’est entretenu avec les représentants du secteur privé au sujet des bases de réformes structurelles cohérentes, ainsi que du renforcement de l’efficacité des politiques économiques afin de répondre aux besoins immédiats de la population malienne, à travers l’adoption et la mise en œuvre d’un plan d’action sur le court terme.
Production céréalière et aléas climatiques
La production céréalière malienne a progressé de 6 % en 2024 par rapport à l’année précédente, totalisant 11 millions de tonnes de céréales, selon les chiffres publiés par le site spécialisé en information agricole africaine, Agridigitale. Une hausse, certes bénéfique pour le pays, mais qui demeure fragile face aux aléas climatiques et aux perturbations logistiques qui pénalisent l’acheminement des denrées.
Dans une autre perspective, la presse locale a rapporté que dans le cadre des concertations entre gouvernement et secteur privé, le point a été fait sur l’avancement du plan d’action engagé par le gouvernement et sur une série de propositions jugées prioritaires par les acteurs économiques maliens, dont la suspension de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) imposée jusqu’ici aux importations de riz. Une mesure qui pourrait être renouvelée pour contrer les conséquences des inondations annoncées sur les récoltes.
Maîtriser l’inflation
Autre point majeur des discussions, la révision des structures de prix pour les produits de grande consommation tels que le riz, l’huile, le tourteau de coton ou encore le ciment. Le gouvernement a fixé l’objectif de réduire les tarifs indicatifs d’au moins 10 % pour tenter d’améliorer le pouvoir d’achat des ménages maliens. Le Mali est aux prises avec une inflation estimée à 4,9 % en 2024, selon des rapports de presse, d’où l’urgence pour le gouvernement de mettre en place des politiques aptes à sauvegarder le pouvoir d’achat.
Il est à noter que le Mali tente de mettre en place des réformes de fond de son économie. Pour ce faire, l’État engage des concertations, désormais régulières, avec les parties prenantes du paysage économique. Avec une croissance économique de 4,4 % en 2024 et une dette publique d'environ 55,7 % du PIB (chiffres de la Banque mondiale), le Mali arrive jusqu’à présent à contenir sa dette malgré des marges de manœuvre budgétaires limitées.