L’UNESCO inscrit un plat égyptien, le caftan marocain et une pratique culturelle tchadienne au patrimoine culturel immatériel

La liste du patrimoine culturel immatériel s’enrichit d’un plat emblématique d’Égypte, d’une particularité vestimentaire du Maroc et d’un mode de vie social tchadien, mettant en valeur un patrimoine africain des plus diversifiés.

L’UNESCO a annoncé, le 10 décembre, l’inscription de nouveaux éléments culturels emblématiques provenant d’Égypte, du Maroc et du Tchad à sa liste du patrimoine culturel immatériel. Ces ajouts mettent en lumière la richesse artisanale et la diversité des traditions culturelles africaines et arabes.

Le koshary égyptien : un plat populaire au cœur du lien social

Composé de riz, pâtes, lentilles noires et oignons frits, agrémenté de vinaigre, d’ail et de sauce piquante, le koshary est l’un des plats les plus accessibles et les plus appréciés d’Égypte. Né dans les années 1940, il ne se limite pas à une recette : il est associé à des moments de partage familiaux, amicaux ou communautaires, et s’invite même dans les réceptions diplomatiques.

Selon le ministre égyptien de la Culture, Ahmed Hanno, il s’agit de la première spécialité culinaire du pays à recevoir la reconnaissance de l’UNESCO. D’autres traditions devraient être proposées à l’avenir.

Le caftan marocain : un art vestimentaire transmis depuis des siècles

Tunique longue et ornée, portée lors d’événements sociaux ou religieux, le caftan se décline en une multitude de styles et de tissus. Son élégance repose sur un savoir-faire raffiné : broderies, perles, paillettes et finitions réalisées à la main. Symbole identitaire fort au Maroc, il se transmet de génération en génération, des maîtres artisans à leurs apprentis.

Ce vêtement ancestral fait aussi l’objet d’une revendication culturelle de la part de l’Algérie, où une tradition similaire existe, nourrissant une rivalité patrimoniale entre les deux voisins.

Le Guruna : une retraite formatrice au sein de la communauté massa

Le Guruna, pratiqué par la communauté massa installée de part et d’autre du fleuve Logone au Tchad et au Cameroun, désigne une retraite pastorale organisée une fois par an. Cet événement constitue une véritable école de la vie : les jeunes y apprennent la lutte, la musique, la danse, l’artisanat, ainsi que l’histoire et les valeurs de leur communauté. Les filles y jouent un rôle actif en préparant les mets et en réalisant des décorations.

Le gouvernement tchadien a salué cette inscription conjointe avec le Cameroun et réaffirmé son engagement à préserver et promouvoir cette tradition.