États-Unis : 49 Sud-africains blancs obtiennent le statut de réfugiés
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Un groupe composé de 49 Sud-africains blancs, descendants des colons néerlandais arrivés sur le continent au XVIIe siècle, est attendu aux États-Unis qui leur ont accordé le statut de réfugiés. De leur côté, les autorités sud-africaines affirment que ces personnes ne sont pas victimes de discrimination raciale.
Un avion transportant 49 citoyens sud-africains est attendu ce lundi 12 mai à l’aéroport de Washington-Dulles. Il s’agit d’Afrikaners, les descendants des premiers colons néerlandais d’Afrique du Sud, à qui l’administration Trump a accordé le statut de réfugiés.
En effet, le président américain Donald Trump considère ces Sud-africains blancs comme victimes de discrimination raciale. Une position qui suscite à la fois l’inquiétude et la moquerie de la part des autorités sud-africaines.
Aucune preuve de persécution
Lors d’une conférence de presse organisée le même jour à Pretoria, le ministre sud-africain des Affaires étrangères, Ronald Lamola, a déclaré que ces personnes « ne peuvent fournir aucune preuve de persécution ».
Dans le même contexte, le porte-parole de la diplomatie sud-africaine, Chrispin Phiri, a confié à la chaîne locale Newzroom Afrika : « Le gouvernement affirme sans équivoque que ces personnes ne sont pas des réfugiés ». Il a ajouté, à propos de leur départ vers les États-Unis : « Mais nous ne les empêchons pas de partir ».
Après l’abolition de l’apartheid en 1994, la minorité blanche — environ 7 % de la population — a conservé la majorité des richesses accumulées sous le colonialisme et le système de ségrégation raciale, soit 77 % des terres.
Une réforme foncière dénoncée par Washington
Selon la revue académique internationale Review of Political Economy, les Blancs possèdent en Afrique du Sud les trois quarts des terres privées et disposent d’une richesse vingt fois supérieure à celle des Noirs.
Une situation à laquelle le gouvernement de Pretoria cherche à remédier en menant une réforme visant à une meilleure répartition des terres.
Cette politique a été jugée discriminatoire par le président américain, qui a décidé, dès sa prise de fonction, de suspendre toute aide financière à l’Afrique du Sud.
