Rwanda : le président Kagame déclare que les pays qui sanctionnent Kigali peuvent « aller au diable »

Rwanda : le président Kagame déclare que les pays qui sanctionnent Kigali peuvent « aller au diable »© Hugh Kinsella Cunningham Source: Gettyimages.ru
Le président Paul Kagame à son arrivée au site de Gisozi pour commémorer le 31e anniversaire du génocide des Tutsis au Rwanda
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Le président Paul Kagame a vivement critiqué, sans les nommer, les pays qui ont imposé des sanctions à des hauts responsables du Rwanda et du groupe armé M23.

Le président rwandais Paul Kagame a tenu des propos virulents à l'encontre des pays qui ont récemment imposé des sanctions contre Kigali pour son implication dans le conflit dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), en déclarant qu’ils peuvent « aller au diable », et ce, lors de la cérémonie d'ouverture des commémorations du génocide des Tutsis de 1994, tenue dans la journée du 7 avril.

Critiquant directement les pays qui ont pris des mesures contre le Rwanda, le président Kagame a lancé « Si quelqu’un vient (...) et dit : Hé, nous allons vous sanctionner. Quoi ? Allez au diable ! », et d’ajouter « Vous avez vos propres problèmes à régler, allez régler vos propres problèmes, laissez-moi m’occuper des miens », sans nommer les pays concernés par ses propos.

L’implication du Rwanda et de ses 4 000 soldats qui soutiennent le groupe armé M23 dans le conflit dans l'est de la RDC, selon les experts de l'ONU, lui a valu des sanctions de plusieurs pays dans le but de mettre une pression diplomatique sur Kigali pour qu’elle mette un terme à son rôle dans le conflit dans l’est de la RDC qui a fait des milliers de morts et causé le déplacement de centaines de milliers de civils depuis le début de l’année.

Sanctions en série

Les premières sanctions contre des responsables rwandais datent de février 2025, lorsque le département du Trésor américain avait sanctionné le ministre d’État rwandais chargé de l’intégration régionale, James Kabarebe, pour son rôle présumé dans le soutien au M23. Le porte-parole du groupe armé, Lawrence Kanyuka, fait également l’objet de sanctions qui stipulent le gel des avoirs et l'interdiction de mener des transactions avec des organismes américains.

Même son de cloche du côté de la Belgique avec les sanctions imposées par Bruxelles contre plusieurs figures du M23 accusées de déstabiliser l’est de la RDC. Plus tard, au mois de mars, c’est au tour de l’Union européenne d’imposer des sanctions en gelant les avoirs et en interdisant de voyage Ruki Karusisi, Eugène Nkubito et Pascal Muhizi, tous des hauts gradés de l’armée rwandaise. Des mesures similaires ont été prises à l’encontre de Bertrand Bisimwa et de Jean Bahati Musanga qui appartiennent au M23.

De leur côté, le Royaume-Uni, le Canada et l'Allemagne ont suspendu en partie leurs aides et limité les permis d'exportation du pays.

Il est à noter que le président rwandais, Paul Kagame, et le président de la RDC, Félix Tshisekedi, se sont réunis à Doha le 18 mars dernier grâce à une médiation du Qatar. Si les deux hommes avaient à l’époque parlé d’un cessez-le-feu dans l’est de la RDC, ces propos demeurent à ce jour sans effet concret sur le terrain.

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