Ramaphosa : Pretoria «ne se laissera pas intimider» par les critiques de la Maison Blanche
En réponse aux récentes déclarations du président américain Donald Trump sur la réforme foncière en Afrique du Sud, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a riposté en déclarant le 6 février que son pays «ne se laissera pas intimider».
En pleine tension diplomatique, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a riposté aux accusations de Donald Trump sur la réforme foncière, assurant lors de son discours sur l'état de la nation, prononcé dans la soirée du 6 février, que son pays «ne se laissera pas intimider».
Bien que le chef d'État sud-africain n'ait pas mentionné Trump directement, il a évoqué, entre autres, les tensions géopolitiques croissantes. «Nous assistons à la montée du nationalisme, du protectionnisme, de la recherche d’intérêts étroits et au déclin de la cause commune», a-t-il déclaré, soulignant la détermination de l'Afrique du Sud à défendre ses intérêts nationaux.
Plus tôt dans la semaine, le 47e président des États-Unis, avait déclaré dans un message publié sur Truth Social que l'Afrique du Sud «confisque des terres et traite très mal certaines catégories de personnes», en référence à une loi promulguée fin janvier par Ramaphosa visant à «promouvoir l’inclusivité et l’accès aux ressources naturelles», notamment en autorisant des expropriations.
Ajoutant que les États-Unis «ne toléreront pas cela», Trump avait également menacé de couper les financements américains à l'Afrique du Sud.
La diplomatie américaine boycotte une réunion du G20 à Johannesbourg
L'Afrique du Sud, qui préside le G20 depuis décembre 2024 jusqu’en novembre 2025, fait face à des critiques pour sa position sur les enjeux mondiaux.
Le secrétaire d'État américain Marco Rubio a également critiqué le pays, annonçant le 5 février qu'il boycotterait le prochain sommet des ministres des Affaires étrangères du G20 à Johannesbourg, en raison de l'utilisation par l'Afrique du Sud de la plateforme du G20.
«Mon travail consiste à promouvoir les intérêts nationaux de l’Amérique, et non à gaspiller l’argent des contribuables ou à encourager l’antiaméricanisme», a-t-il déclaré sur X.
La réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 est prévue les 20 et 21 février dans la capitale économique de l'Afrique du sud. Un rendez-vous qui s'inscrit dans la présidence sud-africaine du G20, à l'occasion de laquelle Cyril Ramaphosa entend mettre en avant les intérêts de l'Afrique et du Sud Global sur la scène mondiale.